Olivier et ses amis

Chapitre 6  : Ben fait de la télé

Le match Japon/Angletterre s'était répercuté dans toute la Terre. Les Japonais avaient fait d'énormes progrès et ils reçurent beaucoup de lettres d'encouragements en vue de leur prochain match qui aurai lieu lundi prochain, contre l'Uruguay.

DRING !DRING !

-Allô ?
-Suis-je bien chez M.Becker? demanda une voix féminine.
-Oui, oui, qui êtes vous ?
-Je me présente, Mme Wataru, je suis la directrice d'une chaîne de télé et je vous ai vu lors du dernier match de foot...
-Moi, madame ?la coupa-t-il en riant.

« Ben ! Il y a quelqu'un pour toi au téléphone ! »

Ben accourut, son sac de sport sur l'épaule.

-Est-ce urgent papa ? J'ai entraînement et je suis en retard !

Son père lui passa le combiné, lui murmurant en gloussant : Tu es célèbre.

Ben, interloqué pris le téléphone :

-Allô ?
-C'est pas vrai !
-Si,si je vous assure.
-Notre Ben se fait remarquer ! dit solonnellement Bruce .

L'équipe au complet s'extasia devant Ben. En effet, on lui avait proposé de jouer dans une pub sur le foot en compagnie d'un des plus beaux top- models du monde : Miss Gaëlle Fioraw.

-Quelle chance tu as ! rêva Yuu, je te raconte pas la tête de la fille.
-Je n'en aie jamais entendu parler, répondit sincérement Ben.
-C'est normal, toi et Olivier, vous ne regarder que vos ballons ! En résumé c'est une française aux yeux verts et cheveux noirs, genre ténébreuse au regard doux, tu vois le tableau ?
-Et alors ?

Sa réplique jeta un froid. Ce fut Thomas qui détendit l'atmosphère :

-Et qu'est-ce que tu dois faire ?
-En fait, dit Ben en se levant, c'est de la publicité pour Nike , je me promène dans la rue, tranquille et puis tu as quelqu'un qui s'approche de moi, un ballon au pied, avec mes super chaussures je lui pique le ballon et je dois faire des jongles, des trucs qui impressionnent et, quand j'arrive devant un terrain de foot, tu as le « super top-model » comme tu dis qui coure vers moi, évidemment tout le monde est censé croire que c'est parce qu'elle m'aime ou me trouve beau, et non ! Elle s'accroupit et commence à admirer les Nike , enfin bref, voilà !
-Tu nous diras comment ça s'est passé !Ok ?
-Sans problème !

Il consulta sa montre.

-Oh non ! Il faut que je file, je suis encore en retard !
-Coupé !

Ben s'arrêta de jouer avec le ballon.

-C'était parfait !
-Madame Wataru ! Gaëlle s'est enfin libérée !
-Ah parfait ! Viens Ben, je vais te présenter ta partenaire.

Il s'avança, docile.

-Bonjour ! lança le « super top-model ».

Ben écarquilla les yeux. Ses amis avient bon goût ! Cette fille était superbe, ses longs cheveux noirs encadraient un joli minois où le fixaient deux immenses émeraudes.

-Ben, je suppose, dit-elle posément, enchantée de faire votre connaissance.
-Moi aussi mademoiselle.
-Gaëlle, précisa-t-elle.

Il secoua soudain la tête, il ne se fiait qu'à ses émotions, s'il le fallait cette fille était antypathique, il le saurait bientôt.

Les scènes qu'il tourna étaient assez humiliantes pour la jeune fille : pratiquement lécher les bottes de l'autre, mais elle se pliait au scénario, savant que c'était de la télé, sans fait aucun « chichi ».

Ben se demandait si il n'était pas tomber amoureux, pour la première fois de sa vie.

-C'était parfait, les complimenta la directrice, habituellement on met des jours grâce à vous , c'est terminer et la pub passera au moins dans deux jours !

Ben sortit, c'était quand même amusant cette pub et savoir qu'il passerait à la télé ne le désenchantait pas. Une main lui attrapa l'épaule.

-Alors Ben, tu ne me dit pas au revoir ?
-Oh ! Gaëlle, excuse moi, à bientôt !
-Attends, dit-elle en le rattrapant, je t'éffraie ? J'aimerai faire quelques pas avec toi, tu vas où ?

Il aurait aimé lui dire pourquoi mais n'en eut pas le courage, si ça lui faisait plaisir. Ils marchèrent quand Ben s 'arrêta brutalement. Il se dirigea vers une vitrine qui vendait des téléviseurs : un match de foot, la rediffusion du match Sao Paulo/Rio Flamengo. Il rit en voyant Olivier.

-Tu le connais ?demanda Gaëlle.
-Ca oui, plutôt bien !

Elle lui prit le bras et il se retourna vivement.

-Qu'est-ce que tu fait ?!
-Je t'aime bien Ben, tu veux bien qu'on sois plus proches ? Une pub, c'est pas assez pour connaître quelqu'un et il se trouve que j'ai envie de te connaître.

Ben ne savait que répondre. Etait-ce une déclaration ?

-Heu, hésita-il, je ne sais pas.
-Si tu veux que je sois plus claire, je crois que je suis amoureuse de toi.

Ben resta interloqué, elle n'avait pas froid aux yeux celle-là !, et lui, que devait-il dire dans cette situation.

-C'est gentil, mais tu es sûre ? Je veux dire, tu connais sûrement quelqu'un de mieux que moi.
-Tu sais Ben, se confessa-t-elle, je ne suis jamais sortie avec un garçon, je n'en aie jamais aimer, toi, dès que je t'ai vu, j'ai eu le « coup de foudre », et je suis sûre qu' il n'est pas pasager.

Comme elle y allait !s'étonna Ben.

-Je veux bien qu'on fasse plus ample connaissance, accepta-t-il.
-Super ! s'exclama-t-elle en lui sautant au cou.
-Gaëlle...commença-t-il .

Finalement elle lui appliqua un baiser sur la joue avant de lui dire : Je viens te voir à l'entraînement demain !

Ben aperçut alors tous ses coéquipiers qui le fixaient du stade ; il se tapa la tête avec sa main : Mince.

-Et Ben ! Tu as pas tarder, dis moi ! ricana Bruce.

Ben avait reçu toutes les railleries de ces amis hier. Mais il s'en fichait, Gaëlle lui plaisait et il n'allait pas la laisser tomber : il y avait réfléchi toute la nuit !

-Passe, vite !
-Tiens ! Fonce à l'attaque !!

Ils s'activaient dur en vue du prochain match quand Gaëlle arriva !

-Ben !!cria-t-elle.

Il lui sourit et s'approcha, comme tous les autres d'ailleurs. Derrière elle se tenait une belle jeune fille dont les cheveux blonds et ondulés lui tombaient en cascade sur les épaules et dont les yeux, d'un bleu pur les scruptaient ingénuement. Elle portait une jolie robe rose qui la faisait ressembler aux poupées des petits.

Bruce siffla et Shingo l'incita à se taire.

-Voilà Catherine, ma meilleure amie, une danseuse étoile, très célèbre en Europe !
-Mes hommages mesdemoiselles, dit Bruce.

[...]

-Je vous ai vu à la télé, vous êtes vraiment forts, affirma Catherine.

Une vague de fierté traversa les garçons.

-Cependant, mon petit copain n' est pas mal non plus ! Pour moi, il a toujours été le meilleur !
-On peut savoir qui c'est demanda impatiemment Olivier.