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Une vie nouvelle

Chapitre 11 : Condamnée à souffrir !

Kojiro : Les notes de bas page, qui se démarre à partir de ce chapitre, est un cas exceptionnel pour les définitions des expressions que j’utilise au cas où vous ne le sauriez pas ce que cela signifie.

Le soir, Fred alla à la chambre de Sakura et frappa à la porte…
Fred : Kinomoto-san ? Viens-tu manger ?
Sakura : Je n’ai pas faim !
Fred : Bonne nuit Kinomoto-san.

Aucune réponse ne parvenait au pauvre petit garçon qui descendit voir ses parents, Genzô et Tatsuo. Dans la chambre de Sakura, la jeune fille pleurait silencieusement. Le choc d’avoir perdu le dernier membre de sa famille complètement détruite lui avait ôté toute raison de vivre. C’était grâce à Dan que Sakura pouvait aimer, donner toute sa tendresse et son sourire si spécial. Mais maintenant à qui pourrait-elle donner son sourire si spécial, sa tendresse et son amour ? Elle se sentait si seule, si perdue comme si on lui avait coupé l’herbe sous ses pieds (= priver quelqu'un de quelque chose).
Sakura : Je suis condamnée à souffrir… Condamnée à ne plus connaître le bonheur… Condamnée à ne plus donner mon vrai sourire à mon petit frère… Et surtout… Condamnée de continuer la vie seule !

Pendant ce temps, Fred avertit sa mère que Sakura refusait de manger.
Emilie : Il faudrait la forcer à manger...
Rémi : Non, il vaut mieux la laisser tranquille ce soir. Elle a eu un choc si violent en apprenant la mort de son petit frère.
Tatsuo : De plus, elle a bien précisé que ce petit garçon était le seul membre de sa famille. Je suis certain qu’elle cache un très lourd secret qu’elle ne veut pas dévoiler.
Fred : Il vaut mieux la laisser tranquille pendant un certain temps. Je pense qu’elle remangera d’ici demain.
Emilie : Espérons que tu as raison, Fred.
Rémi : Il est inutile de la forcer.

Genzô ne disait rien, il savait que Sakura n’aimait pas se confier et surtout il savait qu’elle prendrait une attitude glaciale comme lui. Genzô cachait lui aussi un secret au fond de son cœur endurci qu’aucune fille n’avait réussi ni à briser les barrières ni à faire fondre la glace qu’il avait érigée depuis sa naissance. Depuis qu’il était intrigué par l’air mystérieux que dégageait Sakura, Genzô voulait apprendre à la connaître, tâche révélée difficile. Ce n’était que suite à l’accident inattendu de Dan qu’il avait su qu’elle avait un petit frère de 5 ans mais il ne connaissait pas toute la vérité sur les parents de la jeune fille. Genzô se contenta seulement d’une seule phrase « Disparition soudaine » pour les parents de Sakura car il savait que la jeune fille ne lui raconterait pas sous l’insistance.

Le lendemain, Sakura resta cloîtrée dans sa chambre et n’en sortit même pas. Genzô alla la voir pour lui demander si elle voulait venir à l’entraînement de foot, vu qu’elle est leur manager. Il entra dans la pièce semi-obscure et se pétrifia en voyant un regard si dénué de tout sentiment. Sakura avait les jambes dans ses bras et se berçait. Genzô s’approcha d’elle et posa une main sur son épaule pour la prévenir de sa présence.
Genzô : Kinomoto-san ? C’est Wakabayashi.
Sakura très glaciale : Si tu es là pour me forcer à manger alors tu ferais mieux de déguerpir tout de suite !
Genzô décontenancé : Ce n’est pas pour ça que je suis là…
Sakura très glaciale : Et pour quelle raison es-tu là ?
Genzô hésitant : Heu… Comme tu es notre manager, je voulais savoir si tu viendrais…

Sakura desserra les mains de ses jambes et faillit de tomber hors du lit tellement la surprise était grande. Elle jeta un regard inexpressif à Genzô puis elle reprit sa position initiale.
Sakura très glaciale : Non.
Genzô : Ok. Je n’insiste pas.

Sakura eut la même réaction que tout à l’heure. Elle se demanda qui était vraiment Genzô mais elle était du genre à ne pas se mêler de la vie privée des autres. Elle reprit sa position initiale sans rien dire puis voyant que Genzô allait partir, elle l’interpella…
Sakura d’une voix un peu moins glaciale : Wakabayashi-san, ne dis à personne ce que tu sais sur moi. Pas même à mes amies ni à Schneider-san et encore moins à tout le reste de l’équipe.
Genzô : Compte sur moi. Est-ce que tu veux les voir ?
Sakura d’une voix un peu moins glaciale : Non. Veille à ce que le coach ne dise rien aux autres.
Genzô : Ok.

Genzô quitta la chambre de Sakura qui le regarda partir avec un petit sourire triste. Au stade, Rémi et Emilie annoncèrent que Sakura ne viendrait pas pour quelques temps sans donner plus d’explications à la demande de Genzô de la part de l’intéressée. Karl-Heinz et Hermann se posèrent des questions mais ils n’obtiennent aucune information de la part de Genzô qui avait donné sa parole d’homme. Pendant ce temps, Tatsuo alla voir la jeune fille dans sa chambre…
Tastuo : Kinomoto-san ? Puis-je vous parler ?
Sakura froide : Oui bien sûr.

L’ancien coach de Genzô alla prendre place sur une chaise qui se trouvait à côté du lit…
Tatsuo : Kinomoto-san, vous me rappelez quelqu’un que j’ai aimé jadis. J’avais 18 ans. Je comprends votre douleur bien que la situation soit quelque peu différente.
Sakura froide : Quel est le rapport avec moi ?
Tatsuo : J’essaye de vous dire que j’ai aussi perdu un être très cher à mon cœur. Une femme que j’ai aimée plus que le foot.
Sakura surprise : Une femme ? Qu’est ce qu’elle est devenue ?
Tatsuo : Morte. Elle est morte à l’accouchement et mon fils n’avait pas survécu.
Sakura : À cause du foot ?
Tatsuo : Oui, J’avais préféré le match à elle.
Sakura : Je vois. Elle vous en a voulu.
Tatsuo éberlué : Ben ça alors ! Vous comprenez très vite Kinomoto-san !
Sakura : J’ai simplement l’habitude d’être la confidente des autres mais cela n’avait jamais été l’inverse. Vous savez, je parle si peu de moi. Ma mère était morte à l’accouchement mais je ne veux pas le dire… Je ne peux pas me confier car j’ai perdu confiance depuis longtemps. Je suis conscience que Wakabayashi-san essaye de gagner ma confiance mais mon cœur est tellement verrouillé que personne ne pourrait trouver la clé… Comment elle était votre femme ?
Tatsuo : Elle était si belle, douce, tendre et sensible. Kinomoto-san, vous possédez une beauté que je n’ai jamais vue, vous êtes comme ma femme. Vous êtes belle et sensible. Je suis sûr que vous cachez une tendresse et une douceur derrière votre carapace. (Elle ouvrit la bouche mais Tatsuo ne la laissa pas parler) Non, laissez-moi finir. Je vous ai observé et écouté quand vous parlez de votre petit frère. C’était comme ça j’ai su. Je voulais aussi parler de Genzô. Il souffre de ne pas connaître l’amour que ce soit l’amour d’une femme, la tendresse, l’amitié, l’amour d’une mère ou d’un frère ou d’une sœur. Il est fils unique. Il est maladroit et il ne sait pas s’y prendre avec les filles. Vous lui avez suscité de la curiosité parce que vous êtes si mystérieuse et si peu intéressée aux garçons. J’espère uniquement qu’il ne vous fera pas souffrir à cause de son fort caractère. Que pensez-vous de Genzô ?
Sakura gênée : Je ne sais pas très bien mais j’apprécie beaucoup sa compagnie. Il a quelque chose au fond de lui qui m’attire sans aucune raison apparente. Peut être est ce que c’est le fait qu’il cache lui aussi ses sentiments derrière sa casquette ? J’ai remarqué qu’il a une façade où il pouvait être arrogant, orgueilleux, froid, agressif, assez prétentieux et fier mais c’est un garçon sensible et timide qui souffre de ne pas connaître l’amour. Je l’ai bien observé lors des entraînements et j’ai constaté que quand il gagne, il est fier mais quand il perd, il est humilié ! Mais moi, je suis condamnée à souffrir !

Tatsuo n’en revenait pas : Sakura était la première fille qui avait réussi à bien décrire Genzô. Pourtant il ne comprit pas pourquoi elle était condamnée à souffrir.
Tatsuo : Kinomoto-san, je sais que c’est très difficile pour vous de vivre seule sans votre petit frère mais vous devez vivre pour lui.

Sakura ne répondit pas mais elle était incapable de bien réfléchir pour son avenir. Elle n’avait plus personne pour la raisonner posément, même pas une tante ni un oncle car toute sa famille avait péri différemment. Le soir venu, Tatsuo alla voir Genzô qui rentrait de l’entraînement…
Tatsuo : Genzô, il faut que je te parle de Kinomoto-san.
Genzô : Tu as appris quelque chose.
Tatsuo : Plus ou moins. Kinomoto-san est une fille digne de confiance, Genzô. Elle m’a dit qu’elle a toujours été la confidente des autres. Si tu as envie de te confier à elle, tu le peux mais ne la fais pas souffrir à cause de tes passions entre autres…
Genzô interdit : Mais coach, le foot c’est tout !
Tatsuo : Non tu te trompes, la vie d’un être humain surtout lorsqu’il s’agit de la personne qui t'est chère, c’est ce qui compte le plus. De plus, Kinomoto-san est quelqu’un de très compréhensive. Elle t’a même percé à jour !
Genzô interloqué : Percé à jour ?
Tatsuo : Oui elle sait ce que tu caches derrière ta casquette.
Genzô éberlué : De derrière ma casquette ?
Tatsuo : Elle m’a dit, je cite « J’ai remarqué qu’il a une façade où il pouvait être arrogant, orgueilleux, froid, agressif, assez prétentieux et fier mais c’est un garçon sensible et timide qui souffre de ne pas connaître l’amour. Je l’ai bien observé lors des entraînements et j’ai constaté que quand il gagne, il est fier mais quand il perd, il est humilié ! »

Genzô resta pantois : Sakura ne cesserait jamais de l’épater !
Tatsuo : Fais attention avec elle, surveille ton fort caractère car elle est très fragile et très sensible bien qu’elle ne le montre pas. Elle est condamnée à souffrir sans me donner plus d’explications.

 

 

 

 

 

 
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