Chapitre 32 : Confessions
au Jour de l'An 5° partie
Sakura se détacha des mains de Genzô pour ne plus
ressentir cette sensation qui lui faisait si peur. Elle détourna
la tête pour cacher la rougeur sur ses joues. Genzô
se demanda pourquoi elle réagissait comme ça…
Sakura : J’ai revu Sanae qui me regardait avec des yeux
durs comme si elle avait peur que je lui vole son Tsubasa.
Flash back
Sakura glaciale : Nakazawa-san ! Cesse de me regarder avec ces
yeux durs. Je n’irai pas te voler TON Tsubasa pour la simple
raison que je suis une amie de Wakabayashi ! En fait, je suis
sa fiancée !
Tous : FIANCEE ?!
Sakura irritée : Que voulez-vous ? Je n’aime pas
avoir des ennuis !
Fin de flash back
Sakura : Depuis ce jour, on était devenu très
amies…
Genzô un peu jaloux : Ils n’avaient pas cherché
à savoir plus ?
Sakura gênée : Heu… Si, un certain Ishizaki…
Genzô : Ah lui ! Même pas la peine de lui raconter
quoi ce soit ! Il aime mettre mal à l’aise les autres
surtout quand il s’agit des histoires de cœurs ! On
le surnomme « Monsieur Abnégation » ou «
Le singe ». Il est blagueur et maladroit mais c’est
un dragueur…
Sakura irritée : Je l’avais remarqué. Il avait
même essayé au début de me draguer mais quand
il avait appris que j'étais ta fiancée, je ne dis
pas ce qu’il a dit !
Genzô surpris : Il a dit quelque chose ?
Sakura : Oui ! Je n’avais pas ri devant les autres mais
au fond de moi, j’étais littéralement morte
de rire !
Genzô suppliant : Dis-le-moi !
Sakura : C’était la même phrase que Kartz-san
avait dit en plus de rajouter pleins de questions que je n’avais
pas répondu… Je cite « C’est toujours
pareil ! Il y en a que pour Wakabayashi ! Qu’est ce qu’il
a de plus que moi ?! Tu peux me dire ? Pourquoi toutes les filles
en ont après Wakabayashi ?! Tu peux me dire hein ? Ne suis-je
pas plus beau que lui ? Et puis quoi encore ? D’autres filles
en ont que pour Tsubasa ! Mais toi, tu préfères
Wakabayashi à moi ?! Comme le monde est vraiment injuste
avec moi… »
Genzô ahuri : Non il n’a pas dit ça ?!
Sakura : Si !
Genzô la regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes,
n’arrivant pas à croire ses oreilles. De plus en
plus gênée, Sakura ne savait plus où se mettre…
Sakura : Je t’en prie… Ne me regarde pas comme ça…
Genzô se reprenait violemment : Excuse-moi…
Sakura : Non, seulement cela me faisait rire, mais j’étais
affreusement gênée ! Je ne pouvais rien dire et je
ne pouvais pas répondre à toutes ses questions…
Genzô râla : Il est vraiment pas possible ! Il n’a
pas changé !
Sakura : J’ai aussi assisté au championnat des collèges.
Tsubasa était champion de ce championnat. J’ai revu
Hyuga-san que je n’avais pas hésité pour critiquer
sa façon de jouer. Il était encore un peu mou. Je
l’avais quelque peu secoué et répété
qu’il ne battrait jamais Tsubasa de cette façon.
J’espère qu’il a pris en considération
ce que je lui avais dit…
Genzô : Il aura intérêt sinon tu sévis.
Sakura piquée : Oh arrête !
Genzô : C’est pourtant la vérité. Je
te connais.
Sakura râla : Oui je sais. Et pourtant c’est moi qui
te connais mieux !
Genzô : Je suis conscient.
Sakura rougit furieusement ce qui n’échappa pas
cette fois-ci à Genzô car la jeune fille n’avait
pas détourné sa tête assez rapidement. Maintenant
il comprit pourquoi elle détournait souvent la tête
quand elle n’avait pas sa casquette. Il comprit qu’elle
se sentait vraiment « nue » sans son fétiche.
Il savait ce que c’était car il était comme
elle sans sa casquette. Son cœur battait à tout rompre
tandis que Genzô sentit un espoir naître en lui…
Un espoir mince, mais bien présent…
Genzô : Je suis donc la cause de sa gêne…
Sakura : Je t’en prie, Wakabayashi… Cesse de me
regarder comme ça… Je ne suis pas à mon aise
! J’ai l’impression de ne plus être moi…
Oh mon dieu… J’ai si peur de ces sentiments !
Genzô se rapprocha de Sakura et déposa un baiser
sur la joue tandis que Sakura se raidit mais se laissa faire.
Genzô n’osa pas aller si loin car c’était
beaucoup trop rapide. Sakura n’était pas prête
mais aussi elle cache encore un sombre et très lourd secret,
Le plus lourd de tous ses secrets qu’elle ne sembla pas
vouloir dire à qui ce soit. N’insistant pas, SGGK
alla reprendre sa position initiale, le dos calé sur son
oreiller. Sakura se détendit.
Le silence dura quelques minutes puis Sakura décida de
lui raconter sa conversation avec Madame Wakabayashi.
Sakura : Wakabayashi…
Genzô : Oui ?
Sakura : J’ai eu une conversation sérieuse avec ta
mère…
Genzô : Ah…
Sakura : C’était assez houleux…
Genzô : QUOI ?!
Sakura : Je t’en prie… Cesse d’hurler dans mes
oreilles ! Tu crèves mes tympans !
Genzô penaud : Désolé !
Sakura : Il vaut mieux que je te dise tout…
Genzô surpris : Pourquoi ?
Sakura : Parce que si je dis uniquement ce que je lui avais dit,
tu ne comprendrais pas et de surcroît tu ignores ce qu’elle
m’avait dit.
Genzô reconnut : C’est vrai…
Sakura : Ton père était aussi là et il écoutait
uniquement sans intervenir une seule fois. Ton père avait
déjà compris que j’étais différente
des autres filles. Il savait que j’allais dire ce que je
pensais de ta mère… Il me testait pour voir si j’arrivais
à tenir tête à ta mère. Voilà
ce qu’il s’était passé mais ne m’interrompt
pas s’il te plait…
Flash back
Mme Wakabayashi dédaigneuse : Ainsi vous avez bien dit
que Genzô n’est pas un objet mais un être humain
? Vous avez dit aussi que vous ne vous intéressez pas à
notre argent ? Sachez que Genzô ne s’intéresse
jamais à une fille !
Sakura très glaciale : Oui Madame ! Je me moque de l’argent
car je préfère le gagner de mes propres moyens.
Votre fils n’est pas un objet mais un être humain
! Il a des sentiments ! Vous ne me connaissez pas particulièrement
mais je n’ai rien en commun avec toutes les autres filles
! Sachez que je ne m’intéresse jamais à un
garçon ! J’ai peut être deux amis de ce côté
mais rien de plus ! Ils ne m’intéressent pas !
Mme Wakabayashi furieuse : JE VOUS INTERDIS DE DIRE «
VOTRE FILS » ! JE NE L’AI JAMAIS VOULU ! C’ETAIT
UN MARIAGE FORCE, ARRANGE ! GENZO N’EST PAS MON FILS ! J’AI
FAIT MON DEVOIR, POINT ! J’AURAI AIME AVOIR UN ENFANT AVEC
CELUI QUE J’AIME !
Mr Wakabayashi effaré : Comment…
Sakura frappa son poing sur la table avec fureur : EN
VOILA ASSEZ ! VOUS ETES IRRESPONSABLES TOUS LES DEUX ! MARIAGE
ARRANGE OU NON, CELA CHANGE QUOI ?! VOUS VOUS TROMPEZ MUTUELEMENT
ET J'EN PASSE ! VOUS AVEZ FAIT VOTRE DEVOIR, CERTES MADAME PUISQU’IL
FALLAIT UN HERITIER ! JE PEUX COMPRENDRE ÇA !
Mme Wakabayashi furieuse : JE VOUS REPETE QUE GENZO N’EST
PAS MON FILS !
Sakura se leva brusquement en frappant son poing sur la table
avec fureur : COMMENT OSEZ-VOUS DIRE UNE TELLE CHOSE ?!
MAIS BIEN SUR QUE SI, GENZO EST VOTRE FILS ! VOUS NE L’AVEZ
PEUT ETRE PAS CONÇU PAR AMOUR, MAIS IL RESTE VOTRE FILS
!
Mme Wakabayashi commençait à fléchir et à
marmonner : Je vous dis que…
Sakura hors d’elle : TAISEZ-VOUS ! TOUT EST DE VOTRE
FAUTE ! VOUS NE VOUS RENDEZ PAS COMPTE DE LA CHANCE QUE VOUS AVEZ
! VOUS AVEZ UN FILS QUI NE VOUS DEMANDAIT RIEN, JUSTE DE L’AFFECTION,
L’AMOUR D’UNE MERE ! IL VOULAIT QUE VOUS LUI ACCORDIEZ
VOTRE ATTENTION, VOTRE TENDRESSE ! AU LIEU DE ÇA, IL AVAIT
TOUJOURS EU CE QU’IL VOULAIT EN JOUETS ! MAIS QU’EST
CE QUE C’EST D’OFFRIR UN JOUET PAR RAPPORT A L’AMOUR
D’UNE MERE ?! VOUS POUVEZ ME DIRE CE QUE CE CELA SIGNIFIE
?!
Mme Wakabayashi dépitée : C’est la même
chose… Cela signifie la même ch…
Sakura courroucée : JE REVE OU QUOI ?! OFFRIR UN
JOUET NE SIGNIFIE RIEN A COTE CE QUE DEMANDE VRAIMENT VOTRE FILS
!
Mme Wakabayashi tenta : Ce n’est…
Sakura courroucée : C’EST VOTRE FILS ! QUE
VOUS LE VOULIEZ OU NON, IL RESTERA TOUJOURS VOTRE FILS ! IL VOUS
DEMANDAIT SIMPLEMENT VOTRE AMOUR DE MERE MAIS A QUI LA FAUTE S’IL
ETAIT DEÇU ?! A QUI LA FAUTE S’IL ETAIT DEVENU SI
FROID SUITE A DES DECEPTIONS REPETEES ?! C’EST DE VOTRE
FAUTE A TOUS LES DEUX ! IL Y A AUCUNE EXCEPTION !
M. Wakabayashi : Moi j’ai été gentil avec
lui…
Sakura : GENTIL ?! ET A QUEL PRIX ?! VOUS LE GATEZ SEULEMENT
AVEC DES JOUETS ?! VOUS REVEZ MONSIEUR ! GENZO AVAIT AUSSI BESOIN
D’AMOUR PATERNEL COMME D’AMOUR MATERNEL ! VOUS ETES
ODIEUX ENVERS LUI ! IL MERITAIT BIEN MIEUX QUE ÇA !
Mme Wakabayashi : QUI ETES-VOUS POUR NOUS DIRE TOUT CECI
?!
Sakura : JE CONNAIS SUFFISAMMENT LE SENTIMENT QU’A GENZO
POUR COMPRENDRE CE QUI NE VA PAS, MADAME ! JE CONNAIS CE SENTIMENT
QUE TROP BIEN ! JE NE SUPPORTE MEME PAS DE LE VOIR SI MALHEUREUX
DERRIERE SON AIR FROID ! VOUS L’AVEZ DEÇU ET IL ETAIT
DEVENU FROID PAR VOTRE FAUTE ! JE VAIS VOUS DIRE FRANCHEMENT CE
QUE JE PENSE DE VOUS, MADAME !
Mme Wakabayashi : IL N’EN EST…
Sakura frappa son poing sur la table et hurla deux fois plus fort
: TAISEZ-VOUS ! A VOTRE PLACE, J’AURAI VRAIMENT
HONTE DE VOTRE COMPORTEMENT ! VOUS AVEZ UN CŒUR DE PIERRE,
MADAME ! OUI, UN CŒUR DE PIERRE DEVANT LA DECEPTION DE GENZO
QUI NE DEMANDAIT QUE DE LA TENDRESSE ET L’AMOUR DE VOTRE
PART ! OU SI VOUS PREFEREZ, JE POURRAIS DIRE QUE VOUS ETES SANS
CŒUR ! VOUS PENSEZ QU’A VOUS ! A QUOI SERT D’AVOIR
UN ENFANT SI VOUS REFUSEZ DE LUI DONNER CE QU’IL ATTENDAIT
VRAIMENT ?! ECOUTEZ-MOI BIEN, JAMAIS JE NE LAISSERAI VOTRE FILS
DANS UN MONDE GLACIAL OU L’AMOUR N’EXSITE PAS. S’IL
FAUT, JE LUI APPRENDRAI CE QUE C’EST VRAIMENT LA TENDRESSE
! JE NE VEUX PLUS LE VOIR SOUFFRIR EN SILENCE PARCE QUE JE TIENS
A LUI ! OUI JE TIENS A LUI PLUS QUE VOUS NE POUVEZ IMAGINER !
IL EST LE SEUL EN QUI J’AI CONFIANCE ET IL RESTERA LE SEUL
QUI COMPTE POUR MOI. JE FERAI N’IMPORTE QUOI POUR LE VOIR
SOURIRE ! JE LUI AI FAIT UNE PROMESSE ET JE LA TIENS PARCE QUE
C’EST LUI, PARCE QUE C’EST GENZO, L’ENFANT,
LE GARÇON, L’HOMME TEL QU’IL EST ! IL N’EST
PAS ET NE SERA JAMAIS UNE CHOSE, UN JOUET QU’ON PEUT MANIPULER
!
M. Wakabayashi : Vous êtes…
Sakura : OUI JE SUIS FURIEUSE ! IL EST LE SEUL GARÇON
A QUI JE M’INTERESSE VRAIMENT, NON POUR SON ARGENT, MAIS
POUR LE GARÇON QU’IL EST VRAIMENT. SEUL SON BONHEUR
COMPTE POUR MOI PAS L’ARGENT ! QU’EST CE QUI SE PASSERA
SI VOUS ETES RUINES !
?! QU’EST-CE QU’IL VOUS RESTERA AU JUSTE ? RIEN A
PART LA TENDRESSE ET L’AMOUR, PEU IMPORTE SON GENRE !
Fin de flash back
Sakura : Tes parents ne trouvèrent plus aucun argument.
Ils étaient scotchés sur moi comme s’ils attendaient
de nouvelles remontrances. Ils étaient touchés par
mes paroles assez dures. Je leur avais appris la modestie et ils
avaient conservé une grande estime envers moi…
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