Chapitre 20 :
Le cri du désespoir
Genzô parti s'entraîner sans prendre garde à ce que Kartz lui criait à propos de la Parisienne.
Stade particulier des Ingelhart:
- Tu es en retard, Genzô, je te préviens que je ne suis pas censé t'aider!!!
- Désolé, coach Mikami, dit il en baissant les yeux.
- Quelque chose ne va pas ?
- Oh, si ça va. je commence à avoir l'habitude de croire en un sentiment qu'on ne veut pas m'offrir ; ma mère et maintenant Nadia, j'exagère peut-être, il y a Amanda... ouais, bof...
Genzô s'entraîna pendant une heure et Nadia ne vint pas, ce qui étonna Mr Mikami : c'est bizarre qu'elle ne soit pas venue, et Genzô qui fait une tête triste, serait-elle déjà partie ?
Lors du repas, Nadia n'était pas là, Mikami s'interrogea :
- Tiens, Miss Paris n'est pas là, rit il.
- Oh si vous parlez de Nadia, il vaut mieux dire qu'elle ne pourra jamais être
Miss !!!! Mais vous ne savez pas : elle est partie accueillir Romain, c'est son petit ami, ils se connaissent depuis longtemps et sont amoureux depuis longtemps !!!l'éclaira Amanda.
- Comme le monde est petit, affirma Mikami.
Genzô ne savait que penser : les affirmations d'Amanda ne tenaient pas debout, pourtant, non, Nadia avait plaqué sèchement Romain juste devant lui, et toutes les marques d'affections, ça ne pouvait être pour faire semblant...
L'après-midi arriva et il n'y avait toujours aucun signe de la petite Parisienne. Kartz fit son apparition :
- Tiens, Nadia n'est pas là, c'est rare !!!
- Pourquoi, elle te manque, tu voulais en profiter, répondit froidement Wakabayashi.
- Non, c'est juste que je m'inquiète !
- Eh bien pas moi !
- Elle est avec Perdellini, intervint Mikami.
- QUOI ? s'étrangla Kartz, regardant Genzô avec un air interrogateur .
L'entraînement eut lieu sans incident, même si dès que Genzô pensait à Nadia, son coeur se serrait, son estomac se nouait : où pouvait elle être, que s'était il passé, et était elle partie sans prévenir, ce mauvais pressentiment ne cessait d'augmenter...
21h
Il ne l'avait pas vu depuis l'incident du matin, Genzô prit son courage à deux mains et frappa à la porte de la chambre de la jeune Parisienne... Rien, aucune réponse... Il entrouvrit la porte inquiet avec toujours ce même mauvais pressentiment; les volets étaient fermé, la jeune fille avait passé la journée dans l'obscurité. Elle pleurait ou en tous cas, elle avait du beaucoup pleurer. Il entra, lorsqu'elle le vit, elle se cacha sous sa couette. Il s'avança doucement, il ne savait pas quoi lui dire. Il tenta d'enlever la couette mais elle la remis. Alors il s'exclama :
- Ne restes pas sous ta couette, tu vas étouffer
- ... Elle haussa les épaules.
- Tu peux me parler !
-...
Il enleva à nouveau la couette, elle voulu la reprendre mais il tenait le dessus de lit de toute ses forces (là c'est dur de le battre !!!). Elle se retourna pour qu'il ne voit pas son visage... Elle affirma lentement :
- C'est injuste... je ne veux plus... je veux mourir.
- ... Genzô resta sans voix, il ne voulait pas la perdre, il repensait à ce terrible sentiment qu'il avait en lui...
- Je suis un monstre, je suis horrible, tant physiquement que moralement, je n'ai pas le droit de vivre, je risque de faire du mal aux autres. Je veux mourir...
- Mais tes amies...
- JE VEUX MOURIR !!! Je ne veux plus, je ne peux plus, jamais je ne serais heureuse, je suis une maniaco-dépressive comme mon père. JE SUIS UN MONSTRE !
Il la prit dans ses bras mais elle tenta de l'en empêcher, elle était encore marquée par la vision de l'avoir vu avec Amanda. Il lui murmura :
- Tu ne peux pas dire ça, au nom de tous ceux qui t'aiment...
- JE VEUX MOURIR, il le faut, je me hais, je me hais,je suis...
- ... un ange, qui n'a pas l'air de comprendre que je serai très malheureux si...
- Ne dis pas de bêtises !!!
- S'il t'arrive quelque chose, je ne m'en remettrais JAMAIS.
Elle se blottit dans ses bras et pleura :
- Je...je...je ne voulais pas t'inquiéter, ... je ne pensais pas que...
- Je tenais à toi, eh bien si ! ... ... Tu sais,... JE... T'AIME
Elle posa son doigt sur les lèvres du Japonais :
- Ne dis pas quelque chose que tu ne ressens pas mais que la peur te fait croire.
Il la prit tendrement dans ses bras et s'allongea à côté d'elle, tout en caressant les cheveux de la jeune fille. Il ne voulait plus la quitter, il avait trop peur. Peur que s'ils se séparent, elle s'en irait, qu'il ne la reverrait plus.
- Chuut, calmes-toi ! C'est fini, je suis là, personne ne te fera jamais de mal. Et si je t'ai fait du mal, c'était involontaire et pardonnes-moi, je t'en prie. Je tiens énormément à toi, je ne veux pas te perdre...
- Je ne suis pas un match de foot, rit elle froidement.
- Tu es plus importante qu'un match de foot.
Elle frissonna, il déposa tendrement la couette sur elle. Il frissonna, elle déposa tendrement la couette sur lui...
Ils s'endormirent enlacés sans s'en rendre compte...
|