Chapitre 34 :
Comment
Ils sortirent de ce tendre moment au bout d'¼ d'heure, mais ne dirent rien au début. Genzô était sûr de ce qu'il ressentait pour elle mais quand et comment le lui dire ?
Elle parla la première :
- Comment as-tu fais pour rester à mes côtés, c'est que la famille proche qui a le droit ?
- ... je dois lui dire ?
- Alors ?
- J'ai dis que j'étais ton cousin !!!!
- Ils t'ont cru ?
- Mme Ingelhart m'y a aidé !!!
Il retrouvait enfin le beau sourire de la jeune fille.
- Pourquoi ne manges-tu plus ?
- Hein ?
- Oui, dis moi !
- Ça n'est pas vraiment l'endroit !!!
- Ne me fais plus jamais une telle peur, avoua t'il en la serrant contre lui.
Les docteurs acceptèrent qu'elle sorte ; en effet ils croyaient que c'était l'absence de son fiancé qui l'avait mise dans cet état !!!
Les Ingelhart hésitaient à partir en vacances deux semaines, la femme voulait aider Nadia à manger à nouveau. Mais Genzô les convaincu du contraire :
- Je veillerais sur elle, Nadia s'en voudra si vous ne partez pas en vacances à cause d'elle.
- Dis plutôt que tu veux être seul avec elle, rit Mr Ingelhart !!!
- Justement je veillerai très bien !!!!
Les Ingelhart partirent donc en vacances. Les deux jeunes avaient la maison pour eux seuls sauf que Mikami restait, enfin peut-être...
- Genzô, je suppose que cette histoire t'a servi de leçon !!! Tu as de la chance que ce soit bien fini !!!!!
- Oui, je tiens à elle !
- Seulement ?
- Ha, ha, ha, ... je l'aime ..., c'est ce que vous vouliez entendre !!!
- Oui, je peux partir tranquille, tu prendras soin d'elle, j'en suis sûr.
Genzô et Nadia ont donc la maison pour eux seul.
Nadia travaillait toujours au grand damne de Genzô qui aurait voulu profiter d'elle. Elle rentrait tard et chaque soir, il venait la chercher.
Un dimanche, il pleuvait mais Genzô décida de s'entraîner, malgré le temps, Nadia l'observait, elle adorait les mouvements de son corps lorsqu'il jouait. Il s'entraîna pendant environ deux heures sous la pluie mais il s'arrêta brusquement lorsqu'il entendit la jeune fille éternuée !!! Il se sentit coupable : il n'avait même pas vu qu'elle était là, elle ne s'était pas fais signaler !!!!
Il s'approcha d'elle :
- Voyons ne reste pas sous la pluie, tu vas attraper froid, à moins que tu veux que je te soignes !!!!
- Non, non, rougit elle.
- Bon, j'ai fini pour aujourd'hui !
Elle était trempée, plein de gouttelettes coulées le long de ses joues, de ses lèvres.... Il la prit contre lui et elle sursauta.... Elle tremblait, de peur ou de froid, même elle l'ignorait. Il la regardait tendrement après tout elle l'avait attendu deux heures sous la pluie. Il caressa le visage mouillé de la jeune fille, ses lèvres comme pour les sécher puis il l'embrassa tendrement sur la joue. Elle se laissait faire, elle était en sécurité mais surtout elle était subjuguée, déjà antipathique et froid, elle l'aimait mais tendre elle fondait.
Cependant, emporté dans cet élan amoureux, Genzô tenta de l'embrasser mais elle l'en empêcha. Wakabayashi fut très vexé, il partit.... La jeune fille sentit qu'il était fâché, elle attendit 30min, puis partit le voir dans sa chambre.
Elle s'approcha de lui et lui murmura :
- Tu es fâché ?
- Non
- Si
- C'est super agréable !!!(ironique)
- Excuse-moi !!!
- C'est pas grave !!!
-...
-...
- Eh, c'est toi qui ne respectes pas ta promesse !!! rétorqua Nadia.
- Excuse moi !!!
- C'est pas grave !!!
Et la scène finit en rire. Leur relation avait évolué ; il y avait beaucoup plus de complicité entre les deux jeunes, l'humour avait fait son apparition.
Le soir ils regardaient la télé, parfois Genzô se moquait et Nadia continuait, ou le contraire ou il riait de l'autre. Nadia faisait toujours semblant de se vexer, il l'avait compris, alors pour se faire pardonner, il la prenait dans ses bras ou s'excusait d'un air grave comme si elle allait ne plus l'aimer.
Genzô était de plus en plus attiré par la jeune fille, il voulait être encore plus tendre, le lui dire, le lui montrer mais comment, il était plutôt empoté. De plus, il avait peur de briser leur complicité (ce qui est arrivé à Romain !!!), de briser ce sentiment de confiance qu'elle avait avec lui. Cette situation lui convenait presque.
Un soir, il tenta de lui parler :
- Tu sais, il faut qu'on parle à propos de nous ..., dit il timidement.
- Mais ce n'est pas la peine !!!
- Il le faut !!!
- Non, il n'y a pas de raison, je t'en prie !
- Nad, tu sais bien que si on n'en parle pas on va perdre notre temps !!!
- Mais non, ... bonne nuit.
Elle partit du salon pour aller dans sa chambre. Genzô la rejoint, elle était dos à lui, sans qu'elle se retourne, il la prit par la taille et lui murmura à l'oreille :
- Je suis prêt à t'ouvrir mon coeur.
- Pas moi, je ne suis pas prête du tout, j'ai trop peur, elle tremblait, ça changera tout, qu'elle que soit la réponse !!!
- Mais moi je sais ce que tu t'imagines, mais c'est faux, je ne te vois pas comme une am...
- Chuuttt, dit elle en lui posant un doigt sur la bouche. A quoi bon en parler, on rigole bien !!! Pas besoin de changer quoi que ce soit !
Il se résigna à lui parler, c'était toujours comme ça, de quoi avait elle peur ? Il repartit dans sa chambre, le coeur toujours aussi lourd. Le temps passait comment lui ouvrir son coeur si elle ne voulait pas !!!
Le lendemain, pour lui montrer qu'il n'était pas fâché, il prépara le petit déjeuner et la réveilla tendrement. Elle fut très étonnée !!! Il lui expliqua :
- J'ai promis de prendre soin de toi, c'est ce que je fais !!!
- Merci ! Des croissants, tu veux que je devienne énorme ?
- Non !!!
Genzô était aussi inquiet, elle mangeait certes mais elle ne voulait pas grossir, elle n'avait reprit que deux kilos (elle pesait donc 45 kilos), même si elle était jolie, Wakabayashi était préoccupé pour sa santé :
- De toute façon, tu vas manger, ok !!!
- Oui !!!
- Tu ne m'as toujours pas expliqué, pourquoi ?
- J'étais trop grosse !!!
- Sinon je t'aurais embrassé, c'est ça ?
- Non, je...je
- C'est pour ça !!!
- Non, c'est en me voyant un matin dans la glace, ça m'a fait un choc !!! Maintenant ça va !!!
- Quoi tu t'es dit que tu prenais trop de place !!! Encore ton soucis de discrétion ?
- Ça n'a rien à voir !!!
- Peut-être que si !!!
- Tu es pire qu'une maman !!!
- Tu as bien dis que l'amour qu'on porte à quelqu'un est toujours le même !!! Une mère, un ami, ou...
- bon, bye, je dois y aller !!!!
Elle se leva, l'embrassa sur la joue tendrement et partit. Il la regardait partir avec une certaine douceur dans son coeur, comme un apaisement de la voir partir sachant qu'elle reviendrait...
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