Chapitre 41 :
Révélations
La nuit était splendide plus encore avec elle, même la neige faisait son apparition.... Genzô enleva sa veste et la posa tout doucement sur les bras nus, les épaules dévêtues de Nadia, qui lui esquissa un sourire :
- Tu vois, j'ai appris la leçon, rit Genzô.
- Oh, tu sais être romantique, je n'en reviens pas, rit
elle.
- Pourtant c'est naturel !!!avoua t'il.
- Rassures moi, tu n'as pas demandé à Kartz de....
- On parle de moi, intervint Hermann, oh ce que vous êtes
adorables tous les deux !!! C'est chou !!!!
- Kartz, mêles toi de ce qui te regardes, râla
Genzô.
- Oh, oui Gen, tu veux être seul avec elle !!!
- Non, mais Kartz, tu n'as pas le droit de l'appeler Gen !!!!
- Ok, Nad, j'...
- Non, mais Kartz, tu n'as pas le droit de l'appeler Nad !!!!
- Oh, bah vous deux c'est pas pour rien que vous êtes ensemble !!!
- Ils sont enfin ensembles, coupa Jan, oh super !!!
- Ingelhart-chan, tu ne vas pas t'y mettre !
- Pourquoi pas, il faut bien qu'on vous embête !!!!
- Non. Je veux être tranquille avec Nadia !!
- Ok, mais tu ne m'oublieras pas pour le mariage, rit Kartz.
- Moi non plus, nota Jan.
Les deux tourtereaux de nouveau ensemble restèrent sur la terrasse où les petits flocons tombaient :
- C'est la première fois que j'ai de la neige à
Noël, remarqua Nadia.
- Moi c'est la première fois que je suis heureux
à Noël, que je suis content d'être à
la période de Noël !!!!
- Cool, c'est génial, la jeune fille sourit de tout son
coeur.
Il ne put s'empêcher de l'embrasser, la jeune fille, comme à chaque fois, rougit face à cette marque de tendresse et se blottit dans les bras du garçon.
- Kartz est insupportable !!!! rit Genzô, quelle cata,
je vais avoir droit aux questions quand tu seras partie, ... à
ce mot « partie » un sentiment de tristesse
l'envahit et il ne réussit pas à le cacher ni dans
sa voix ni son regard.
- Genzô..., murmura t'elle tendrement.
-...
- ..., le regard de la jeune fille était devenu triste.
- Oh, t'inquiètes, si tu ne veux pas je n'inviterais
pas Kartz au mariage, oui il ne sait pas se tenir !!! rit
il, prenant sur lui.
Il avait réussit à la faire rire. Il se faisait tard, Genzô voulait rester avec elle mais il n'osait pas lui demander, elle aurait peur qu'il veuille autre chose....
Mr Ingelhart s'approcha de Genzô :
- Wakabayashi, tu rentres chez toi ? s'étonna l'homme.
- Euh, je pense, oui, euh...
- Mais toi et Nadia ?
- Oh, euh, il n'y a rien, enfin pas plus...
- Tu sais elle ne reste que jusqu'au 26 !!!
- Oui...
Courage Genzô.... Mais si elle le prend mal, si elle me quitte.... Non on s'aime...
- Genzô ?
- Oh, ma puce ! répondit il tendrement comme enchanté
de la revoir, comme si c'était la première fois
qu'il se plongeait dans ce charmant regard.
- (elle sourit, troublée par le regard du garçon).
Je suppose que tu dors ici !!!
- Ça va être dur : toutes les chambres sont
prises et ... dit il d'un air gêné.
- Oh mais ... ?... Je ne veux pas te quitter, avoua t'elle.
Elle l'embrassa tendrement. Ils allèrent dans la chambre de Nadia. Devant l'entrée de la chambre :
- Euh, attends, demanda t'elle.
- Quoi ?
- Minuit a sonné depuis longtemps, Cendrillon redevient
souillon !!!
- Mais sa beauté reste !!!
- Tu as fini ?!!!
- Moi ?
- Oui !
- Tu me laisses dehors, je ne sais pas pourquoi !
- Tu sais bien !!!
- Non !
- Je vais me mettre en pyjama !!!! rougit elle.
- Ah, dans ce cas je peux rentrer, rit il pour la faire enrager !!!
- Tu me déçois !
- Je plaisante !!! Il l'embrassa pour la rassurer.
10 min plus tard. Elle ouvrit la porte, Genzô lui dit :
- Je peux savoir pourquoi tu passes 1h30 dans une salle de bain,
alors qu'en 10 min tu as le même résultat ?
- Quoi ? J'étais moche, oh je le savais ma robe, oh
le collier, oh...
Il l'embrassa tendrement et entra en même temps dans la chambre de Nadia :
- Tu es ravissante !
- Merci, balbutia t'elle, charmée par le regard ravageur
de Genzô, ce regard brûlant, ténébreux,
envoûtant...
- Comment peux-tu croire que je ne le pense pas ?
- C'est plus fort que moi, avoua la petite Parisienne.
- Oh, ma puce, je ne veux pas que tu doutes ....
- Je ne doute pas de nous...
- Mais de toi !!! Seulement dans nous il y a toi, si tu doutes
de toi, tu doutes de nous donc de moi !!!!!
- Quel raisonnement !!!
- Ouais dit il fièrement pour la faire enrager.
- Ecoutes, je ne doute pas de nos sentiments, je doute que tu
puisses me trouver jolie...
- Belle, c'est différent !!!! Tu es très belle !!!
- C'est faux !!!
- Pourquoi ? Je n'ai pas dis tu es une « bombe »
comme certains abrutis aiment dire. Ce que je veux dire c'est
que tu es bien, même charmante, envoûtante comme personne !!!!
Et tu as un corps charmant quelle idée, tu as du charme
et ça reste même à 50 ans que les autres filles
seront horribles !!! Tu vois si le physique te pose un problème
y'a pas de quoi !!!
- Tu crois ? Mais toi tu es beau, parfait,...
- Nadia, c'est avec toi que je suis et veux être pas une
autre !!!
- Je suis débile !!! C'est vrai, je devrais être
heureuse et je trouve le moyen de me créer des problèmes
je suis vraiment comme...
- Ton père ? Je t'interdis de dire ça, je t'adore
trop, tu es incomparable à lui, ni à qui que soit
d'autre, tu es un ange !!!
- Ton ange ?
- Je le voudrais !!!
Ils s'embrassèrent puis s'endormirent tendrement enlacés.
Il se réveilla dans la nuit, il avait rêvé qu'il la perdait, lui SGGK avait préféré un match de foot plutôt qu'elle. C'était impossible, il ressentait des choses trop fortes avec elle. Elle uniquement, il avait toujours peur de la perdre qu'elle se détruise. Pour elle, il se sentait le plus fort mais surtout très vulnérable face à elle.
Demandez moi de combattre le diable
D'aller défier les dragons du néant
De vous construire des tours, des cathédrales
Sur des sables mouvants
Demandez moi de briser les montagnes
D'aller plonger dans la gueule des volcans
Tout me paraît réalisable
Et pourtant...
Lui, si froid, cynique, qui s'était renfermé. L'invincible, le plus grand gardien celui que rien émouvait s'en était fini, en un seul regard, en une matinée, lui un dieu et pourtant...
Quand je la regarde
Moi l'homme loup au coeur d'acier
Devant son corps de femme
Je suis un géant de papier
Oui, il l'aimait plus que tout au monde, plus que le foot, plus que lui... Mais il avait attendu si longtemps... Ce rêve lui avait fait si peur..., il la resserra tout doucement contre lui, il ne voulait pas la réveiller mais il voulait sentir sa présence...
Quand je la caresse
Et que j'ai peur de l'éveiller
De toute ma tendresse
Je suis un géant de papier !
Il n'y avait plus qu'elle lorsqu'elle était là,
personne d'autres n'existait, son regard était fixé
sur elle, attiré vers elle. Il se fichait toujours des
autres. Il était toujours arrogant, prétentieux,
désinvolte, rien ne lui faisait peur...
Demandez moi de réduire en poussière
Cette planète où un dieu se perdrait
Elle est pour moi comme une fourmilière
Qu'on écrase du pied
Demandez moi de tuer la lumière
Et d'arrêtez ce soir le cours du temps
Tout me paraît réalisable
Et pourtant...
Elle était sa plus grande faiblesse et en même temps sa plus grande force...
9h15 Genzô s'éveilla, il avait mal dormi malgré la douceur de ses bras, de cette étreinte, il avait à nouveau peur de la perdre....
Pour se rassurer, il observait chaque mouvement de la jeune fille endormie...
Quand je la regarde
Moi l'homme loup au coeur d'acier
Devant son corps de femme
Je suis un géant de papier
Il ne pu résister à la tentation de la caresser, il posa délicatement sa main sur les cheveux de la jeune fille, puis son visage, s'arrêta au cou.... Il prit la main de son amour, tendrement il la caressait puis son bras, puis reprenant là où il avait commencé....
Quand je la caresse
Et que j'ai peur de l'éveiller
De toute ma tendresse
Je suis un géant de papier !
Nadia se réveilla et sentit la douce main de Wakabayashi posée sur son épaule. Elle ouvrit les yeux..., il la regardait tendrement, il la contemplait, Nadia rougit, lui aussi lorsqu'il s'aperçut qu'elle l'avait démasqué puis il lui déposa un tendre baiser sur ses lèvres :
- Ça fait longtemps que tu es réveillé ?
demanda t'elle.
- Oh, non, juste...
- Juste ?
- Une heure, avoua t'il.
- Tu faisais quoi ?
- Tu es adorable quand tu dors, un vrai bébé !!!!
- Toi aussi, un vrai bébé !!! je me suis réveillée
à 8 heures et tu dormais !!!! Tu étais trop
chou !!!
- Et maintenant ?
- Euh, rougit elle, bah pareil, euh...
Il l'embrassa tendrement, certain que cela la mettrait à l'aise. Ils restèrent enlacés une petite heure, puis ils décidèrent de déjeuner puis faire un footing, comme avant...
10h45, Genzô et Nadia faisaient leur footing, enfin, ils coururent mais par moment s'arrêtaient pour s'embrasser, ils parlaient : c'était pas aussi sérieux qu'avant !!!!! Karl voulait parler à Wakabayashi, il savait comment convaincre le Japonais de venir au Bayern !!!!
- Wakabayashi, Nadia !!!
- Oh Schneider, s'étonna Nadia.
- Salut vous deux !!! Vous avez bien dormi ?
- Oui, rougit Nadia.
- Wakabayashi, je voudrais te parler !!!
- Mais Schneider, je suis avec ....
- Je sais avec qui tu es mais je pars cet après midi et
je dois te parler.
- Bah, c'est pas grave, le raisonna Nadia, on se verra tout à
l'heure !!! Elle partit sans oser embrasser Genzô devant
Karl.
- Tu voulais ?
- Tu n'as pas changé d'avis pour le Bayern ?
- Non, je suis bien à Hambourg !!!
- Ecoutes, ça n'est pas un grand club, de plus tu seras
en concurrence avec Kahn !!!
- Ça ne change rien !!!
- Dis moi Nadia ne reste pas ?
- Pourquoi cette question ?
- Réponds !!!
- Oui, elle retourne à Paris, le 26, c'est déjà
assez dur !!!
- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi elle ne reste pas
ici ?
- Arrêtes Karl !!!!
- Elle adore Paris, c'est ça ? Mais le problème
c'est peut-être Hambourg : Munich est une très
belle ville, je suis sûr qu'elle adorera !!!
- Peut-être je lui en parlerais mais moi si je change
de club c'est pour le PSG !!!!!!! Sauf, si Munich lui
plait mais c'est pas sûr !!!!
- Tu as fini, Schneider, demanda Nadia qui avait entendu la conversation
mais fit comme si de rien était.
- Oui !!!
L'Allemand partit, Genzô regarda Nadia, il avait peur de parler de ce sujet, Nadia commença :
- Vous avez parlé de quoi ?
- De Munich ! Dis moi, cette ville te plait ?
- Je sais pas !!!
- C'est sûrement mieux qu'Hambourg !!!!
- Genzô, c'est quoi cette histoire ?
- Je pourrais jouer à Munich ?
- Ça te plairait ?
- Et toi ?
- Pas moi, c'est pas le problème, Genzô c'est ta
carrière, tu ne vas pas te forcer pour mes petits caprices !!!!
Hambourg c'est ton club, ta deuxième famille ; je
ne veux pas que tu changes ça !!!
- Mais, tu es comme ma fem..., je veux dire on peut décider
à deux au contraire.
- Non, c'est ta carrière !!!
- Et au PSG ?
- NON, si tu ne choisis pas en fonction de raisons sportives :
je te plaque !!!!
- Vraiment ?
- Oui !!!
- Tu es adorable, ... mon coeur !!!
- Toi aussi, Gen !!!
- Gen ?
- Tu n'aimes pas ?
- Tu fais comme tu veux !!!!
A midi, ils mangèrent tous ensemble un délicieux repas pour clore la fête de Noël, Genzô et Nadia, après cela, allèrent se promener dans les rues enneigées d'Hambourg. Ils marchaient main dans la main, Genzô la prenait dans ses bras, ils bavardaient.... Lorsqu'ils passèrent devant la gare, ils se turent, un silence oppressant, lourd.... Genzô coupa ce silence le premier :
- A quelle heure est ton train demain ?
- 15h !!!
- On aura la matinée !!!
- Genzô !
- T'inquiètes, je vais bien, eh je suis solide comme un
roc !!!!
- Bien sûr !!!
- Mais je fond comme neige au soleil devant toi !!!
- Tu as fini, ça se voit que tu ne m'as pas vu sur ce point !!!!
- Si ! Il l'embrassa.
- Dis, tu habites plus près de la gare ?
- Oui, 5 min !!!!
- Euh, si, euh, je enfin tu sais si je venais chez toi ?
- Pas de problème !!!
- Oui, enfin, je me doute !!!
- Mais je, j'ai euh, je dois préparer mon sac, il sera
chez toi, on aura plus de temps !!!
- Ok !
Ils préparèrent le sac de Nadia, puis allèrent chez lui. Nadia était anxieuse, elle ne savait pas pourquoi mais elle avait peur.
- Voilà, on y est ; ça n'a pas beaucoup changé
depuis 2 jours !!!!
- Oh oui !!!!
- Ça va ?
- Bien sur !!!! Je vais dormir avec toi ?
- Bah, euh, oui ?
- Oui.
- Ça te pose un problème, lui demanda t'il tout
en l'embrassant, sa main sur le visage de la jeune fille, et elle
ses mains serrant l'autre du garçon.
- Non, pas du tout !!!
- Moi non plus, avoua t'il en l'embrassant à nouveau et
enlevant tendrement le manteau de la jeune fille.
Elle tremblait, il semblait si tendre, trop tendre ?
- Tu as froid ?
- Non !!
- Tu as peur ?
- Euh, je...
- Tu as peur ! Mais de quoi ?
- Je ne fais pas confiance aux garçons, je ne sais pas
c'est plus fort que moi, j'ai peur que...
- De quoi ? Que mon unique but soit de coucher ?
- Euh, enfin...
- C'est ça !!! J'aurais pas attendu autant de temps,
tu ne crois pas !!!!
- Oui mais les garçons ....
- J'espérais ne pas être les garçons, mais
le garçon.
- Genzô, excuse moi, je n'ai pas une image très positive
de...
- Chuutt, pardon ma puce ; écoutes c'est important
que tu aies confiance en moi, que l'on s'aime librement.... Moi
aussi j'ai peur tu comprends ; ma mère, la seule femme
que j'ai aimé avant toi, ne m'aimait pas, tu comprends,
elle m'interdisait de pleurer, quand je l'appelais maman, elle
me frappait, quand j'étais malade et que ma nourrice n'était
pas là, je me débrouillais, j'étais seul.
Jusqu'à l'âge de 8 ans j'ai espéré
qu'elle m'aime, mais non !!! elle trompait mon père
sous mon nez !!!! Elle disait que ces hommes étaient
mieux que lui !!!! Nadia, durant tout ce temps, je me suis
durci, refroidi, pour qu'aucun sentiment n'existe, jusqu'à,
ce que ... tu arrives...
Elle pleurait, lui aussi d'ailleurs.... Il reprit :
- Mais, à la différence de toi, le jour où tu m'as dis ce que tu ressentais je ne l'ai plus jamais remis en cause !!! J'ai tout de même besoin que tu me montres que dans ton coeur je suis différent des autres !!! Parce que pour moi, tu es à part, tu es la seule, l'unique !!!! J'ai besoin de ta confiance, de ton affection.
- Oui, murmura t'elle, j'ai peur mais avec toi pas autant sinon je n'aurais jamais dormi avec toi !!! Tu sais je suis plutôt très froide ; je n'ai jamais de contact physique avec personne et quand on m'en donne je recule. Avec toi, je suis libre, j'ai juste peur que tu ailles trop vite !!! Tu me prends dans tes bras, tu m'embrasses tous le temps, pas que ça me déplaise mais j'ai peur que tu penses à plus trop tôt !!!
- Ma puce, jamais je n'ai voulu te brusquer, je voulais juste te montrer que ce que je ressens est très fort, ça n'a rien à voir avec l'évolution entre nous deux !!! Ça toujours été ainsi en moi, jamais ça ne changera !!! ... Je comprends pourquoi les compliments ne te plaisait pas, tu avais peur que...
- Tu n'y as jamais pensé ?
- Pas directement !!! Je m'en fiche, je sais qu'un jour on le fera, je ne suis ni pressé, ni réticent et pour tout avouer je ne suis pas prêt, de plus, on ne vit pas ensemble, on a le temps !!! N'aies pas peur ; c'est toi que je veux, rien ni personne d'autre !!!!
- Moi aussi, avoua t'elle tandis qu'il l'embrassait sur le front.
Ils allèrent dans le lit du garçon, et se blottir dans les bras l'un de l'autre puis s'endormir après cette journée bien remplie, remplie de révélations par ci, par là...
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