VI : Changements
- Ici Poivre ! -
Le numéro 13 de Sao Paolo se libéra de l'étroit marquage et adressa un ballon puissant à un joueur. Tsubasa Oozora intercepta la balle mais trois défenseurs descendirent en bas. Sur le visage du garçon apparut un sourire satisfait.
Bons ! Vous venez tous ... est c'est vraiment ce que j'attendais.
Il attendit que les joueurs adverses l'encerclent et envoya la balle à son coéquipier.
Poivre tira, réalisant le troisième but de la partie.
- Grand ! -
Le numéro13 était devant la porte. Il sentit une tape sur l'épaule. Les siens l'avait rejoint.
- Bon poivre, tu as marqué un beau but!
- C'est seulement grâce à mon super assistant !
Tsubasa éclata en un rire chaud.
- Ne fais pas le modeste ! Tu entends le public ? C'est ton nom qu'ils crient ! -
Il s'était rapidement entendu avec Poivre, il lui rappelait beaucoup Tarô Misaki. Peut-être comme il se trouvait en France...
Le triple coup de sifflet de l'arbitre annonça victoire écrasante de Sao Paolo avec3 à 0.
Les jouers se congratulèrent l'un l'autre. Roberto, assis en silence sur le banc observait la scène. Son visage se contracta. Tsubasa souriait, comme toujours, mais ses yeux étaient éteints. Il semblait presque que cette victoire le laisse indifférent... peut-être les stimulations du public Japonais lui manquait. Ca devait être ça. Au fond jusqu'à maintenant, personne n'avait été à sa hauteur. Roberto avait programmé les matchs amicaux seulement avec des équipes de niveau inferieur pour renforcer la confiance de ses joueurs, mais ce n'était peut-être pas la stratégie juste avec Tsubasa. S'il était devenu aussi fort il le devait surtout à la bravoura de ses adversaires, aux défis continus qu'il devaient affronter. Roberto décida que la prochaine équipe contre qui Sao Paulo jouerait la prochaine fois serait l'équipe où brillait l'étoile du foot Brésilien... Carlos Santana.
Tsubasa laissa son regard voguer sur le public en délire. La vérité était qu'il ne voulait pas regarder le visage Roberto. Il savait très bien qu'il n'avait pas fait de son mieux dans cette partie. Et il ne voulait pas non plus voir le visage de l'assistante de entraîneur de Sao Paolo. Ses cheveux noirs et son visage lui rapellait la fille qu'il avait laisser au Japon sans avoir trouver le courage nécessaire pour la lier à lui.
Et ces jours ci il continuait à faire un rêve étrange. Il était près d'un long perron qui portait à une grande terrasse. Elle ressemblait à la terrasse de son école... non peut-être plus à celle de l'hôpital de Fujisawa. Ensuite il voyait une fille avec un vêtement bleu, une chemise de nuit peut-être, ses cheveux noirs étaient dénoués sur ses épaules. Il restait immobile à la fixer, la fille ne se tournait pas et alors son coeur perdait un battement. Cette fille était Sanae mais son visage et son corps étaient couverts de bandes dont les bouts onduaient en suivant le glacial air nocturne. La lumière de la lune éclairait ses yeux.
Ensuite il se réveillait brusquement, dans un bain de sueur. Maintenant il faisait ce rêve chaque nuit et voyait ce visage chaque matin mais cela ne l'aidait certes pas...
Amaya observait le nouvel arrivant de Sao Paolo et était profondement énervée. Il n'avait pas daigné lui adresse un regard, même pas pendant l'intervalle entre la première et la seconde mi-temps ! Et maintenant que la partie était finie il était là comme un imbécile à fixer les tribunes...
Qu'est-ce que il y a de très intéressant dans les tribunes ! Mais on ne peut pas être plus idiot ! ?
Elle ne réussissait pas vraiment à le comprendre, et c'était ceci qui l'énervait plus que tout. Au contraire il aurait été plus précis de dire qu'elle devenait istérique, ses nerfs qui étaient solides dans chaque situation, qui avait toujours résistés face à n'importe qui... mais face à ce garçon elle s'impatientait.
Après la rencontre dans les vestiaires ils n'avaient plus eu occasion de se parler et entre eux était resté une forte tension. Même les autres garçons de l'équipe étaient avisés et on se trouvait dans l'embarrassante situation de devoir choisir avec qui se ranger. Naturellement l'humeur de l'équipe commençait à en ressentir.
Non. Je ne peux pas permettre que mon orgeuil endommage l'équipe.
Elle avait juré qu'elle de devenir la meilleure assistante que Roberto n'ait jamais eu. Elle voulait qu'il soit fier d'elle, elle voulait lui devenir indispensable... ainsi peut-être l'aurait-il aider lorsqu' elle lui révélerait ses plans pour le futur. Certes parce qu'elle n'avait aucune intention de passer sa vie à des tendres statistiques sur le rendement de l'équipe, informer les joueurs sur les horaires des entraînements, ranger les vestiaires, épier les autres équipes... cela était à la portée de n'importe qui !
Elle voulait travailler sur le champ, participer à la préparation athlétique des footballeurs, créér des nouveaux schémas de jeu... en somme elle voulait devenir une vraie entraîneuse. Malheuresement les entraîneuses en camp masculin n'existaient pas, mais elle voulait changer les choses. Avec le temps certainement... au fond elle avait encore 17 ans ! Cependant elle devait se gagner la confiance de Roberto... avec son aide peut-être pouvait-elle y arriver !
Elle s'imaginait déjà entraîneuse quand elle arriva avec une serviette nettoyée entre les mains.
- Tiens.
Le garçon se tourna lentement vers d'elle et encore une fois il captura ses yeux avec ce regard si intense et si doux. Amaya sentit un frémissement le long de son dos, mais elle réussit également à donner la serviette au numéro10 de Sao Paolo avec un sourire sur les lèvres. Un sourire qui s'éteignit vite dès l'instant où Amaya se rendit compte que le sien ne la regardait pas, mais la fille dont il avait parler dans les vestiaires. Ce regard qui avait su lui réchauffer le coeur n'était pas né pour elle, mais pour cette Sanae et s'il l'avait regardé de cette façon c'était seulement parce que dans son image il avait pour un instant entrevu cette de l'autre.
Dans cet instant précis Amaya sentit naître une nouvelle émotion en elle. Elle n'en était pas certaine, mais il ressemblait beaucoup à la haine et était tourné contre cette fille qu'elle ne connaissait même pas.
ParisSailorGenzo@aol.com
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