Chapitre 21 : Retour en
Allemagne...
Le jour du départ arriva et Sakura quitta la maison des
Wakabayashi en une tenue très discrète. Elle avait
caché ses longs cheveux de miel sous une casquette qui
masquait ses yeux verts d'émeraude. Les parents de Genzô,
regrettaient que la jeune fille ne reste pas plus longtemps, mais
ils espéraient la revoir très bientôt en compagnie
de Genzô. Elle partit de Fujisawa sans avertir Tsubasa et
Sanae, car elle détestait les adieux ou plutôt elle
fuyait de nouveau son cauchemar, celui qu’elle avait vécu
chez les Wakabayashi. Elle se rendit à l'aéroport
de Tokyo et s'installa dans l'avion qui partait pour l'Allemagne.
La jeune fille avait maintenant verrouillé l'accès
à son cœur et souriait que très rarement, uniquement
aux enfants en bas âge. Elle se souvenait de la conversation
qu'elle avait eue avec la mère de Genzô. Celle où
elle lui avait tenu tête et surtout ou elle lui avait reproché
d'avoir un cœur de pierre devant la déception de Genzô
qui ne demandait que de la tendresse, l'amour de sa propre mère.
Sakura avait pris la défense de Genzô avec toute
son énergie, toute sa modestie et toute son estime ce qui
avait profondément touché Monsieur et Madame Wakabayashi.
Les parents de Genzô avaient alors appris la modestie en
sa présence en plus de l'estime qu'ils lui portaient.
En Allemagne, à Hambourg, Genzô repensait à
la dernière conversation téléphonique qu'il
avait eue avec Sakura, il y a 4 jours avant le début du
match contre Brême. Il était déçu de
ne pas pouvoir aller la chercher, mais il lui avait fait une promesse
qu'il devrait tenir : La récompense pour son retour serait
de remporter la victoire.
Genzô : Je dois tenir ma promesse pour elle !
Karl-Heinz : A qui penses-tu, Wakabayashi
?
Genzô : A la victoire !
Karl-Heinz était sceptique, mais il ne disait rien. Le
match débuta et Genzô le prenait très au sérieux
pour la seule fille qui compte à ses yeux : Sakura. Karl
Heinz, très observateur, se demanda pourquoi Genzô
mettait plus de cour dans ce match plutôt qu'un autre, n'étant
pas au courant du retour de Sakura. La veille, Genzô avait
demandé aux Mayuko de ne pas avertir les Schneider du retour
imminent de la fleur de cerisier, respectant le désir de
la jeune fille.
Le match de foot en était à la fin de la 1ère
mi-temps quand une inconnue arriva à l’aéroport
de Hambourg. Elle héla un taxi et demanda de l'amener au
stade à vive allure. Un peu plus tard, l'inconnue arriva
à destination et paya tout de suite le chauffeur. Puis
elle se dépêcha d'aller aux gradins pour voir la
fin du match qui ne durait pas plus de 10 minutes. Hambourg arracha
la victoire sur Brême de 3 buts à 1. La mystérieuse
personne quitta le stade avant tous les spectateurs et surtout
avant que Genzô ne la voie. Elle se dirigea vers la maison
des Mayuko où elle sonna. Quelqu'un vint lui ouvrir, c'était
Fred qui ne la reconnut pas…
Fred prudent : Oui ?
Voix un peu froide : Hé bien Mayuko-chan,
on oublie vite la victime d’il y a 1 an de cela ?
Fred interloqué : Kinomoto-san ?!
Sakura sourit tristement : Oui c’est
moi.
Fred fit entrer Sakura et avertit sa mère. Emilie avait
toutes les peines du monde pour reconnaître Sakura puisqu'elle
avait beaucoup changé. Emilie la réinstalla dans
la chambre voisine de celle de Genzô. Sakura rangea alors
la chambre d'une autre manière pour ne plus qu'elle ressemble
à celle qu'elle avait avant de quitter l'Allemagne. Pendant
ce temps, Emilie prit à part son fils.
Emilie : Fred, j’aimerai que tu ne
dises pas à Wakabayashi ni à ton père que
Sakura est arrivée. J’aimerai leur réserver
la surprise pour la soirée.
Fred : Maman, tu sais qu’on ne peux
inviter les Schneider…
Emilie : Je le sais parfaitement, mais Wakabayashi
ne savait pas à quelle heure elle arriverait. Elle lui
avait simplement dit le jour.
Fred : Ah ! Oui, je comprends.
Pendant ce temps, presque tous les joueurs voulaient fêter
leur victoire, mais Genzô refusa cette fois-ci de venir
à la boite de nuit. Karl-Heinz et Hermann ne le comprirent
pas. Il rentra donc en compagnie de Rémi et de Tatsuo à
la maison des Mayuko. Genzô alla directement prendre une
douche pour pouvoir se mettre à table après, ignorant
l'arrivée de Sakura. Dans la chambre voisine, la jeune
fille ne faisait aucun bruit puisqu'elle s'était assoupie
à cause du décalage horaire.
Un peu plus tard, tout le monde était à table
sauf une seule personne. Rémi, Tatsuo et Genzô remarquèrent
qu'il y avait une assiette de trop tandis que Fred et Emilie gardaient
le silence. Dans la chambre, Sakura s'était réveillée
et constata qu'elle avait gardé ses vêtements, elle
mit sa casquette afin de cacher ses longs cheveux et surtout ses
yeux verts. Puis elle descendit sans bruit les escaliers. Emilie
la vit et fit signe à son fils d'aller la chercher. Fred
quitta la table et rejoignit la jeune fille sans que personne
ne s'en aperçoive. Emilie toussota pour attirer l'attention
de tout le monde.
Emilie : J’aimerai que vous accueilliez
la nouvelle personne qui vient d’arriver… Elle se
trouve juste derrière vous !
Fred précéda la nouvelle venue au salon puis il
rejoignit sa mère. Rémi, Tatsuo et Genzô regardèrent
la personne qui venait d’arriver mais aucun ne la reconnut
tout de suite.
Rémi courroucé : Emilie, qu’est
ce que ça veut dire ?
Emilie répliqua : Cette personne
n’est normalement pas une inconnue pour nous !
Tatsuo sceptique : Pourquoi tant de mystères
?
Genzô incertain : Mystère ? Non ce ne pouvait
être… Je ne suis pas sûr mais j’ai
la sensation que je connais cette personne…
Tatsuo : Hé bien dis-nous à qui tu penses.
Genzô sans hésitation : Kinomoto.
La personne mystérieuse n'eut pas de tressaillement pour
ne pas se trahir et se contenta de rester de marbre. Emilie incita
le jeune homme à se rapprocher de l'inconnue. Genzô,
perplexe, se rapprocha de la nouvelle qui remarqua qu'elle était
trop petite pour lui parler à l'oreille. Genzô se
pencha vers elle et tendit l'oreille involontairement.
Voix chuchota : Félicitations Wakabayashi… Voici
ta récompense pour avoir gagné ce match…
Ahuri, Genzô se redressa et regarda l'inconnue. Aurait-il
rêvé ? Non, il avait parfaitement bien entendu «
Félicitations Wakabayashi. Voici ta récompense pour
avoir gagné ce match. ». De plus la voix ne lui était
pas inconnue.
Genzô souffla hébété : Toi ?
Voix murmure : Qu’est ce que tu attends ?
Genzô perdu : Attendre quoi ?
Voix murmure : De faire découvrir aux autres qui je suis
réellement… Tu m’as reconnu tout de suite à
un seul mot prononcé par ton coach Mikami.
Genzô : Oui.
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