Chapitre 29 : Confessions
au Jour de l'An 2° partie
Une fois la tâche terminée, Sakura se dirigea vers
les escaliers pour monter dans sa chambre. Genzô la rattrapa
avant qu’elle n’entre dans la chambre et il la serra
contre lui. Sakura se raidit car elle craignait que Genzô
aille beaucoup trop vite…
Genzô : Tu ne m’avais pas dit que tu voulais reprendre
la conversation qu’on avait eue à Noël ? L’aurais-tu
oublié ?
Sakura baissa sa casquette pour cacher sa rougeur : Non.
Genzô : As-tu envie de sortir ?
Sakura : Non. Je préfère rester tranquille.
Genzô : Alors pourquoi vas-tu dans ta chambre ?
Sakura : Je me change et je te rejoins.
Genzô : Bon, rejoins-moi dans ma chambre. J’ai la
télévision si tu veux regarder.
Sakura : Ok.
Genzô lâcha Sakura qui alla dans sa chambre. Genzô
alla dans la sienne et se mit en pyjama. Dans la chambre voisine,
Sakura troqua ses vêtements contre une nuisette. Elle mit
une robe de chambre par-dessus. Elle ôta sa casquette et
se brossa les cheveux qu’elle remonta en chignon. Puis,
ayant pris 2 photos dans sa main, elle sortit de sa chambre et
alla frapper à celle de Genzô. Ce dernier lui ouvrit
la porte et la fit entrer dans la pièce. A peine eut-il
fermé sa porte, qu’il regarda Sakura et la trouva
encore plus belle qu’en vêtements garçonniers.
Elle avait l’air beaucoup plus féminine. Le souffle
coupé, Genzô eut du mal à refréner
les battements de son cœur. Il alla prendre place dans son
lit tandis que Sakura alla s’asseoir sur le bord du lit.
Ni l’un ni l’autre ne savaient quoi faire ni quoi
dire. Cela dura quelques minutes puis Genzô décida
de prendre la télécommande pour allumer la télévision,
mais Sakura la lui ôta aussitôt des mains. Elle respira
à fond pour pouvoir reprendre son souffle, car elle était
en transe en voyant Genzô toujours aussi beau, elle aimait
son physique assez imposant. Elle savait qu’il était
assez musclé. Chaque fois qu’elle se sentait si faible,
elle puisait sa force et son courage en lui, par sa présence
et même quand il la prenait dans ses bras, depuis qu’elle
le connaissait. Avant de le rencontrer, Sakura s’interdisait
de s’affaiblir en devenant si glaciale pour montrer qu’elle
n’avait aucune faiblesse. Et pourtant seul Genzô avait
découvert le premier qu’elle n’était
pas si forte qu’elle ne voulait le faire croire.
Sakura mi-amusée, mi-furieuse : Ah non ! Pas maintenant
! J’ai à te parler !
Genzô amusé : Je me demandais quand tu allais te
décider…
Sakura en détournant la tête pour cacher sa rougeur
: Imbécile ! Tu es non seulement ma faiblesse, mais
tu es aussi ma force sans le vouloir vraiment
Genzô : Alors Comment cela s’était passé
au Japon ?
Sakura : Tu veux depuis le début de mon départ d’ici
?
Genzô : Pourquoi pas ? Je ne connais personne en Italie.
Sakura : C’est ce que tu sembles vouloir me faire croire
mais ce n’est pas vrai. Je ne connais que des joueurs de
foot !
Genzô : Tu en connais certains ?
Sakura : Deux personnes seulement. Regarde.
Sakura lui tendit une photo où on voyait qu’elle
était entre deux garçons et il y avait 4 autres
filles dont 2 de chaque côté des deux garçons.
Genzô eut un pincement au cœur car les deux garçons
étaient tous les deux très beaux. Sakura attirait
que des bad boys, on dirait…
Sakura : Celui qui est à ma droite est Salvatore Gentile,
le grand frère de Juliette. Il a 1 an de plus que nous.
Il joue à la Juventus Torino. Les deux filles qui sont
à ses côtés sont Juliette et Yolande. Celui
qui se trouve à ma gauche est Gino Fernandes, le meilleur
gardien de but de l’Inter Milan. Je ne dis pas qu’il
est meilleur de l’Europe parce que c’est vaniteux
de ma part. Je ne pense pas qu’il soit vraiment le meilleur.
Il est assez bon mais il n’est pas si invincible qu’il
semble le croire. A ses côtés se trouvent Saori et
Amy.
Genzô : J’ai entendu parler de Gino Fernandes. Il
est meilleur gardien de l’europe.
Sakura : N’en sois pas si sûr, Wakabayashi. Il est
pour l’instant le « Perfect Keeper » mais un
jour quelqu’un aura raison de lui.
Genzô : Quel est ton point de vue ?
Sakura : Entre lui et toi, il y a une grande différence.
Il a certes un bon physique, mais pas aussi imposant que le tien.
Tu n’hésiterais pas à te blesser, car tu as
ta fierté. Lui, il croit qu’il peut facilement arrêter
un ballon d’une main. Wakabayahi, il n'y avait jamais rien
eu entre eux et moi. J’ai jusqu’à maintenant
toujours repousser toutes les avances des garçons. Ils
sont seulement mes amis. Nous jouions quelques fois au foot ensemble,
ils veillaient à ce que ce ne soit pas trop dur pour moi.
Ils sont gentils. Ils sont tous les deux amoureux de moi, mais
pas moi. Lorsque j’étais en Italie, le jour où
j’avais tenté de me suicider pour la seconde fois,
j’étais chez Gino. Il m’a empêché
à temps.
Genzô : Il savait que tu avais un petit frère ?
Sakura : Oui. C’est le seul qui avait vu Dan. Il avait au
début pensé que c’était mon fils, mais
il avait vite compris que ce n’était pas possible.
Il savait que Dan m’appelait « Maman » mais
il lui suffisait de regarder dans mes yeux que je n’avais
rien d’une mère, juste une grande sœur.
Genzô : Comment est Dan ?
Sakura : Tu l’as vu l’autre jour. Il me ressemble
n’est ce pas ?
Genzô : Oui c’est vrai.
Sakura lui passa l’autre photo où on voyait Dan
dans les bras de la jeune fille toute souriante, le sourire si
spécial que personne ne pouvait voir. Sakura se leva pour
aller vers le bureau de Genzô afin de cacher ses larmes.
Cela lui faisait mal de parler de Dan même si la douleur
aiguë s’était apaisée sans pour autant
être partie. Quand elle sentit que ses larmes avaient cessé
de couler, Elle les essuya et put regarder les photos de Genzô.
L’une des photos représentait les amis de Genzô.
Elle reconnut Tsubasa et Sanae en compagnie du gardien, mais elle
ne connaissait pas le dernier. Genzô se leva et s’approcha
de Sakura. Il la vit regarder la photo de ses amis…
Genzô ayant deviné les pensées de Sakura :
Celui qui se trouve aux pieds d’Anego est Misaki.
Sakura : Oh ! Il doit être gentil. Tu m’en avais parlé.
Genzô : Il est très gentil.
Sakura ne répondit pas. Elle était plongée
dans son mutisme pendant un petit moment puis elle se retourna
vers Genzô qui s’était reculé et avait
pris place sur le bord du lit tandis que Sakura resta debout…
Sakura : Après avoir quitté l’Italie, je suis
allée au Japon à Tokyo. C’était ma
ville natale jusqu’à l’âge de 4 ans.
J’habitais dans le même quartier que Hyuga-san…
Genzô : Tu le connaissais déjà ?
Sakura : Non. Mes parents ne me laissaient jamais seule avec des
garçons. Ils ne me faisaient jamais quitter la maison par
jalousie parce que…
Genzô : Pourquoi ?
Sakura : Ma mère me trouvait trop belle et elle était
verte de jalousie. Elle voulait être plus belle que moi.
Genzô resta sans voix puis reprenant ses esprits, il lança
un violent « c’est complètement absurde ».
Sakura haussa les épaules. Genzô s’allongea
sur le lit, le dos calé contre son oreiller. Sakura alla
s’asseoir sur le bord du lit.
Sakura : C’est comme ça. En arrivant à Tokyo,
j’ai rencontré une petite fille et c’était
la petite sœur d’Hyuga-san. Je l’ai ramenée
chez elle et c’est ainsi que j’ai rencontré
son grand frère. Il était méprisant dès
notre rencontre alors que j’ai gentiment ramené sa
petite sœur. Je l’avais tout de suite remis à
sa place, mais j’étais tombée malade et j’ai
été soignée chez les Hyuga. C’était
le grand frère qui m’avait soigné, c’était
sa manière de se faire pardonner son mépris parce
que je ne méritais pas un tel traitement de sa part. J’avais
alors compris à mon réveil que c’était
un garçon tendre sous ses airs d’ours mal léché.
Il avait par hasard entendu quelques paroles dans mon délire,
mais je ne lui avais jamais donné d’explications
plausibles. Il n’avait pas cherché à me soutirer
des réponses car j’étais trop butée
pour céder. J’ai ma propre fierté et mon propre
orgueil. Je le connaissais à peine et je ne pouvais pas
tellement donner ma confiance. Je suis restée 4 mois pour
aider sa mère en gardant les enfants mais surtout cela
me laissait le temps de t’écrire à défaut
du téléphone.
Genzô amer : J’avais compris. Il t’avait fait
des avances ?
Sakura ironique : Très drôle, Wakabayashi ! Il ne
s’intéressait pas du tout à une fille, mais
j’étais une exception car j’étais trop
différente des autres filles.
Genzô affirma : Tu l’es. Tu es vraiment différente
! Tu ne t’intéressais à aucun garçon
mais tu as une passion que tu partages aisément avec nous
les footballeurs.
Sakura : Exact. Hyuga-san avait remarqué que je m’intéressais
particulièrement au football. Il n’était pas
le seul à avoir remarqué ça car j’avais
aussi fait connaissance avec Wakashimazu-san, Sawada-san et Sorimachi-san.
Genzô un peu inquiet : Qu’est ce que tu avais fait
de ses avances ?
Sakura ironique : Et à ton avis ? Je les ai repoussés
! Il avait un peu mal pris, mais il voyait bien qu’il ne
puisse jamais atteindre mon cœur. J’étais beaucoup
trop mystérieuse pour lui. Il ne pouvait même pas
briser les barrières que j’avais érigé
ni ouvrir la porte de mon cœur. J’étais et je
suis surtout trop glaciale pour lui. Nous étions alors
restés en très bons termes. Il savait que je correspondais
avec toi et savait que tu avais une place importante.
Genzô resta sans voix et pourtant il était vraiment
fier de lui d’avoir une place importante dans le cœur
de Sakura…
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