Chapitre 31 : Confessions
au Jour de l'An 4° partie
Sakura ne répondit pas. Surpris, Genzô commença
à lever la tête, mais il posa ses lèvres malencontreusement
sur le cou de Sakura qui se mit à retenir son souffle sans
bouger. Elle aurait dû se dégager avant qu’il
ne le fasse pourtant elle restait là comme si elle avait
toujours attendu. Elle sentit soudain la langue de Genzô
sur son cou, qui n’avait pas pu s’empêcher,
Sakura ne pouvait même plus bouger tant la sensation était
délicieuse, mais terrifiante puisqu’elle ne s’était
même pas préparée. Elle ne voulait pas qu’un
garçon la touche ni qu’il l’embrasse, mais
à la fois elle avait envie que Genzô lui donne son
premier baiser.
Sakura : Oh mon dieu ! Qu’est-ce que c’est que
cette sensation ?! Je ne peux pas accepter ça ! C’est
mal ! Mais est ce que c’est vraiment mal ? Je suis déjà
assez traumatisée comme ça et j’ai peur qu’un
garçon me touche… Pourquoi ne repousse-je pas Wakabayashi
? Pourquoi ne suis-je pas paniquée ? Est-ce que j’ai
toujours attendu ?
Genzô : Bien qu’elle ne s’intéresse
à aucun garçon, aurait-elle été embrassé
une fois ? Et si elle était comme toutes les filles ? Non
impossible ! Elle ne se laisserait jamais faire… Sa peau
est si douce…
Sakura haletante : Arr… Arrête Wakabayashi…
S’il te plait… Je ne veux pas…
Genzô s’arrêta et s’éloigna sans
lâcher la jeune fille de ses bras. Sakura avait la tête
baissée puis elle lâcha Genzô pour aller reprendre
la place qu’elle avait avant d’aller le consoler.
Indécis, Genzô essaya de la regarder dans les yeux,
mais Sakura avait détourné la tête. Sakura
reprit sa position qu’elle avait quand elle avait commencé
ses confessions.
Genzô inquiet : Kinomoto ?
Sakura en surmontant ses émotions : J’aimerai terminer
ce que j’ai à dire…
Genzô dépité : Oui…
Sakura : Oh non… Je l’ai froissé…
Wakabayashi ! Ne m’en veux pas ! Tu comprendras un jour
pourquoi, mais je ne peux pas ce soir… Après
t’avoir appelé, J’ai à ce moment-là
vu ta mère… Tu ne peux pas imaginer ce qu’il
s’était passé entre elle et moi…
Flash Back
Mme Wakabayashi à Sakura sur un ton d’avertissement
: Je vous interdis de m’appeler…
Sakura très glaciale : Mère ? Ne comptez pas là-dessus,
Madame Wakabayashi ou plutôt Madame tout court ! Si ma vue
vous gêne, je me contenterai de manger dans ma chambre !
Fin de flash back
Sakura : Si tu avais vu la tête de ta mère…
Elle était sans voix et elle ne s’attendait pas du
tout à ma réaction.
Genzô : Tu as vraiment de la repartie.
Sakura : Hum ! Tu ne sais pas ce qu’elle avait dit un jour
quand j’ai failli me faire violer…
Genzô : QUOI ?! QU’EST CE QUE TU VIENS DE
DIRE ?!
Sakura : J’ai failli me faire violer par l’amant de
ta mère !
Genzô courroucé : NON C’EST PAS VRAI
?! ELLE N’A PAS OSE ?!
Sakura agacée : ET SI TU ME LAISSAIS TERMINER MA
PHRASE ?! EST-CE TROP DEMANDER ?!
Genzô frustré : Excuse-moi…
Sakura : Je n’ai pas été violée, j’ai
été sauvée à temps. Ta mère,
bien qu’elle ne te considère pas comme ton fils comme
elle le prétend, a proféré ces paroles, je
cite « Ne la touchez pas ! C’est la fiancée
de Genzô ! Je tiens qu’elle reste VIERGE pour lui
! ».
Genzô resta sans voix. Sakura se mordit la lèvre
inférieure en attendant la réaction de Genzô….
Genzô : Finalement cela avait servi…
Sakura : Oui. Je te remercierais jamais assez, Wakabayashi…
Genzô : C’était une simple précaution…
Sakura : Je sais, Wakabayashi. Je sais. J’avais parfaitement
compris depuis le début. Je ne me berce pas d’illusions.
Je n’ai jamais pu être l’enfant qui rêvait
depuis l’âge de 4 ans…
Un long silence tomba entre les deux jeunes. Sakura n’était
maintenant pas prête pour raconter la plus sordide scène
qu’elle avait eue car c’était la partie qu’elle
ne voulait plus jamais se souvenir. Ce cauchemar la poursuivait
toujours…
Genzô : Qu’est ce qu’il s’était
passé après ? Tu ne m’avais plus donné
de nouvelles pendant 3 semaines et c’était assez
frustrant !
Sakura : Dis plutôt que tu t’inquiétais, Wakabayashi
!
Genzô : … Oui, je m’inquiétais ! J’avais
eu un mauvais pressentiment…
Sakura le rassura : J’étais simplement malade. Je
n’ai plus tenté de me suicider car j’avais
la promesse, que je t’avais faite, qui me l’interdisait.
Et puis bien que ma douleur d’avoir perdu Dan soit encore
présente, cette souffrance horrible s’était
apaisée avec le temps et loin d’ici.
Genzô murmura : Merci…
Sakura sourit : Wakabayashi, je me suis suffisamment meurtrie
les poignets. Quand j’avais tenté de me suicider
pour la seconde fois, Gino m’avait emmené à
l’hôpital pour s’assurer de mon état
de santé. (Genzô allait répliquer…)
Non laisse-moi terminer. Je ne suis pas restée longtemps,
mais j’avais appris que si je tentais une troisième
fois… Je risquais de mourir pour de bon. J’avais perdu
beaucoup de sang. Cela m’avait fait réfléchir
et surtout je m’étais souvenue de ma promesse que
je t’avais faite… Tu ne peux pas imaginer que j’avais
un peu honte de moi… J’ai alors chassé Gino
pour parler en privé avec le médecin pour m’assurer
de mon état. Je voulais dire pour avoir une chance d’être
mère… (Genzô allait encore intervenir…)
Non Wakabayashi, c’est déjà si difficile de
te dire ça. Je ne voulais pas te le dire, mais comme j’avais
commencé alors je termine jusqu’au bout. Crois-moi,
je ne pourrais jamais dire aux autres, pas même Karl-Heinz
cette vérité… Je pourrais avoir cette chance
d’être mère que si je ne tente plus de me suicider
sinon… Ce serait fatal… (Genzô était
sans voix…) Oui Wakabayashi, je mourrai… À
l’accouchement… Ma mère était morte
ainsi… Je vis avec ce qui me reste. Et dans cet état,
je ne pourrais pas avoir des enfants…
Genzô : Pourras-tu récupérer du sang ?
Sakura : Oui il me faut celui qui a le groupe sanguin O…
Genzô : Je suis de ce groupe sanguin. On t’en a donné
?
Sakura : Non. Je n’ai pas mis au courant Gino qui est pourtant
du même groupe sanguin que toi… Il serait vraiment
furieux contre moi s’il l’apprenait… Il est
très fair play et il est prêt à tout pour
me sauver la vie au péril de la sienne. Je ne veux pas
qu’il me donne 2 litres de sang à lui seul. Il aurait
préféré mourir pour moi.
Genzô surpris : 2 litres ?!
Sakura : Oui c’est la quantité que j’ai perdue.
Genzô : Bon sang, Kinomoto ! Montre-moi tes poignets !
Genzô se rapprocha d’elle et prit ses poignets. Il
les examina et il vit que Sakura n’avait pas menti…
Genzô murmura : Je suis prêt à te donner un
peu de mon sang… Je ne veux pas te perdre !
Sakura : Wakabayashi, je te préviens tout de suite qu’il
est hors de question que tu me donnes 2 litres de ton sang ! Je
tiens déjà beaucoup à toi et je ne veux pas
te perdre…
Genzô : Je te comprends. Alors il faudra trouver un second
donneur…
Sakura : Je sais. Karl-Heinz sait que j’avais tenté
de me suicider pour la seconde fois, mais je lui avais demandé
de ne pas me demander des explications supplémentaires.
Je serai incapable de lui raconter tout ce que je viens de te
dire…
Genzô : Je ne sais s’il est du même groupe que
moi.
Sakura : Je n’ai qu’à lui demander. Karl-Heinz
est mon ami. (Genzô allait répliquer…) Je n’ai
pas dit que tu ne l’es pas, Wakabayashi ! Karl-Heinz est
un peu comme un grand frère que je n’ai jamais eu
c’est tout !
Genzô : Incroyable ! Elle a toujours réponse
à tout ! Mais comment fait-elle pour comprendre ce que
j’allais dire alors qu’elle n’en savait pourtant
rien… Peut être avons-nous un lien assez puissant
pour qu’on se comprenne sans avoir besoin de mots ?
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