Chapitre 40 : Le passé
douloureux et traumatisant de Sakura
Après avoir pris sa douche et s’être habillée,
Sakura fut la première à sortir du vestiaire et
alla rejoindre Genzô qui l’attendait seul à
la sortie du stade.
Sakura : Wakabayashi !
Elle arriva à sa hauteur et remarqua qu’elle était
seule avec lui. Elle se demanda si c’était bien le
moment de se confier à lui car elle en avait tellement
envie malgré sa peur…
Genzô : Dis… On pourrait s’arrêter de
s’appeler par nos noms ?
Sakura gênée : Mais…
Genzô : Uniquement quand on est que tous les deux…
Sakura : …
Genzô suppliant : S’il te plait…
Sakura : D’accord.
Genzô : Merci Sakura.
C’était bel et bien la première fois que
Genzô l’appelait par son prénom et elle en
était tout émue mais surtout elle frissonnait de
peur ou de plaisir, elle n’en savait rien.
Genzô : Tu viens, Sakura ?
Sa voix était étonnamment douce et la manière
dont il avait prononcé pour la seconde fois le prénom
de la jeune fille était si sensuel et rauque. Cela lui
donnait un frisson si inconnu, si danse, comme si c’était
un feu brûlant, qu’elle prit peur. Surpris par son
silence, Genzô fixa la jeune fille qui ne put s’empêcher
d’avoir les joues en feu. Elle ne baissait plus sa casquette
en sa présence car le jeune garçon connaissait que
trop bien le geste qu’elle faisait quand elle était
gênée. Lorsqu’il voulut lui prendre la main,
Sakura eut un geste de recul involontaire…
Genzô : Sakura, ça commence à m’agacer
sérieusement ! Quand vas-tu te décider à
me dire ce qui te fait fuir ? (Sakura allait répliquer)
Je ne dis pas que c’est facile de tout débiter d’un
coup, mais ce passé t’empêche d’avoir
pleinement confiance en moi ! Tu t’éloignes de moi
et je n’aime pas ça parce que je tiens beaucoup trop
à toi !
Sakura murmura : Genzô…
Genzô : Je te demande de me faire confiance, Sakura…
Juste ça et rien d’autre ! Alors je veux comprendre
pourquoi tu as cette réaction de recul et surtout pourquoi
tu hais les jours de fête ! Je veux te connaître !
Je veux tout savoir sur toi ! Tu sais pourquoi je détestais
Noël, mais pas moi ! C’est assez frustrant comme ça
! Je te l’ai déjà dit, tu ne trouveras pas
la paix en toi tant que tu n’aurais pas réussi à
évacuer ce secret ! De quoi as-tu peur, Sakura ? Vas-y
! Je t’écoute !
Sakura hésitante : Je… Peut-on s’asseoir ?
Genzô : Oui bien sûr, excuse-moi.
Sakura ne répondit pas et suivit le jeune homme. Ils
s’assirent sur la pelouse côte à côte.
Sakura savait qu’elle ne pouvait plus reculer et qu’elle
avait tellement envie de tout lui dire, ses incertitudes, ses
angoisses… Elle savait que si elle n’essayait pas
de raconter ce passé, elle ne saurait jamais la réaction
de Genzô. Alors elle tenta le tout pour tout…
Sakura : Je… Je ne sais pas où commencer…
Genzô : Ben depuis le début jusqu’à
la disparition de tes parents.
Sakura : Justement tu ignores que mes parents et le reste
de ma famille sont morts… D’accord. Jusqu’à
l’âge de 4 ans, j’ignorais que ma famille se
trompait mutuellement. J’avais toujours cru aux histoires
de petite fille - les contes de fées- quand j’ai
un jour surpris ma mère dans les bras d’un autre
homme… Elle était… (Elle devint rouge pivoine)
Genzô : N’aie pas peur… Continue.
Sakura, les joues en feu : T’es sûr ? Parce qu’elle
n’était pas du tout…
Genzô surpris : Tu veux dire qu’elle… ?
Sakura d’une petite voix : Complètement nue et elle
s’accouplait avec son amant… Mon père était
lui aussi… Je… Le membre de mon père et de
l’amant…
Genzô les joues en feu : …
Il se leva et se mit devant la jeune fille pour la regarder
en face. Il lui tendit la main que Sakura la saisit immédiatement
car ce qu’elle allait dire était un moment très
difficile de sa vie. Elle était incertaine de continuer,
mais le fait de sentir la pression de Genzô sur sa main
lui redonna un peu de courage…
Sakura, un peu angoissée : Je… Je n’ai jamais
voulu assister à ça, mais je n’avais pas le
choix… J’avais 2 solutions… Soit je regardais
sans détourner les yeux soit… Soit j’étais
violée. J’ai alors agi en sage petite fille en choisissant
la première option… Je n’avais pas le droit
de désobéir aux ordres impétueux de mes parents
!
Genzô souffla : Oh mon dieu… Tu as… Tu as TOUT
vu ?!
Sakura très angoissée : O…Oui… Tout…
Les ébats étaient plus ou moins violents…
Tout dépendait des personnes… C’é…
C’était tous les jours même les jours de fêtes…
Mon anniversaire, Noël…tou…toujours le même
cadeau… Ce… Cela m’a traumatisée…
Et… Et j’ai perdu confiance envers les adultes…
Genzô : Je… Je ne savais pas…
Sakura : Non tu ne pouvais pas savoir… Mais ce n’était
pas tout… Mes parents m’interdisaient tous les deux
de les appeler « Papa » et « Maman » seulement…
Exactement comme ta mère…
Genzô : …
Sakura : De déception en déception, j’étais
devenue froide. Mais ce n’est pas tout… J’allais
à l’école mais… Tous les élèves
se moquaient de moi et surtout les filles étaient très
jalouses et me malmenaient parce que je plaisais à tous
les garçons… Je n’avais pas d’amis, que
ce soit les garçons ou les filles ne changeaient rien,
à cause de mes parents qui ne cessaient de me dire que
je n’avais pas besoin d’amis et qu’il ne fallait
pas avoir confiance en eux. J’étais incertaine et
j’avais essayé quand même, mais cela n’avait
pas marché. Quand je jouais au foot, j’étais
très bon capitaine, mais je n’avais confiance en
personne. Malgré cela, toute l’équipe oubliait
les soucis de tous les jours pour les matchs car j’avais
su me faire respecter comme je l’ai fait pour tes parents.
Genzô surpris : C’était à cause de tes
parents que tu n’avais fait confiance en personne ?!
Sakura : Oui parce qu’ils étaient jaloux… Parce
qu’ils voulaient que je sois complètement soumise,
sans amis, refermée sur moi… Que je ne connaisse
jamais le bonheur… Tel était leur objectif…
Toute ma famille m’a rejeté, Genzô ! Tout le
monde m’a rejeté à cause de la jalousie de
ma famille…
Genzô : Mais comment ça se fait que les autres filles
étaient tes amies ?
Sakura : Je ne leur accordais pas ma confiance parce que j’ai
peur de subir la même chose, mais ce sont elles qui étaient
venues à moi juste après la disparition de mes parents.
Elles voulaient simplement être amies avec moi sans chercher
à savoir mon passé car pour elles, cela n’avait
vraiment aucune importance. J’ai beaucoup hésité
avant d’accepter. Je n'avais personne pour me conseiller
face à mes incertitudes…
Genzô : Et chez mes parents ?
Sakura : Je te l’ai dit, j’ai su me faire respecter
car ils voulaient me donner des ordres comme mes parents avaient
fait suite à notre conversation houleuse que je t’ai
racontée le Jour de l’An.
Sakura venait de finir de raconter le plus gros, le plus lourd
de ses secrets, celui qu’elle ne voulait jamais dévoiler
car c’était assez douloureux et traumatisant pour
la petite fille qu’elle était auparavant. Maintenant
elle était très angoissée car elle avait
peur de la réaction de Genzô qui ne disait rien alors
qu’il ne lui avait pas lâché la main…
Allait-il la rejeter et l’abandonner pour toujours ? Telle
était la question que se pose Sakura maintenant.
Sakura : Je n’ai pas eu le courage de lui dire que…
Ma famille avait trouvé la mort dans des circonstances
complètement différentes… Ce sera le dernier
de mes secrets…
AVERTISSEMENT : c’est
comme pour le titre du chapitre « Confessions au Jour de
l'An » et « Bonne nouvelle », il est aussi divisé
en plusieurs chapitres-parties sinon cela aurait été
extrêmement trop long pour faire en un seul chapitre !
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