Chapitre 10 :
Tendresse...
Les deux adolescents étaient restés enlacés pendant un quart d'heure. Genzô se ressaisit violement et repoussa sèchement la jeune fille, qui ne comprit pas. Puis sans un mot il repartit dans sa chambre.
Chambre de Genzô
Il faut que je me rhabille sinon je risque de prendre froid... Quels instants exquis que de l'avoir eu dans mes bras... non mais ça va pas bien moi, cette fille est une allumeuse... oh je dis n'importe quoi, ce Romain était un sale type, heureusement qu'il ne lui a rien fait... oh elle va sûrement mal prendre que je l'ai repoussé méchamment, je ne pouvais plus me défaire de cette étreinte, c'était si agréable, si doux...oh je me fais des illusions si elle est venu dans mes bras, c'est parce qu'elle avait peur, rien d'autre...
Chambre de Nadia
Pourquoi a t'il réagit comme ça... oh il est pas du genre à montrer ses sentiments il a du se sentir gêné, quand j'y repense ça me donne des frissons, il était si tendre je voudrais qu'il soit toujours comme ça, mais bon... Qu'est ce qu'il est beau quand il sourit. Et quelle musculature, il est parfait... non mais il faut vraiment que je me calme, je suis en train de me faire des illusions c'est moi qui me suis blottie dans ses bras, c'était juste à cause que j'avais peur, rien d'autre...
Lors du dîner, Genzô resta dans sa chambre ce qui alerta Nadia, elle décida de lui apporter le repas dans sa chambre (à lui). Elle se demandait pourquoi il n'était pas venu, il était fâché ? Non ça ne tenait pas debout.
Une fois dans sa chambre, j'en aurai le coeur net !
Elle frappa mais Genzô ne répondit pas. Nadia commença à paniquer et entra sans savoir ce qu'elle trouverait...
En ouvrant la porte, elle vit Genzô allongé sur son lit, il semblait mal en point et était dans un état comateux. Elle s'approcha de lui tout doucement et posa sa main autour de son cou ; il était brûlant, elle lui caressa ses cheveux en sueur et lui demanda tendrement :
- Mais Gen...Wakabayashi, qu'est-ce que tu as ?
- Tu ne peux pas t'empêcher de te tromper, hein ? Mais c'est pas grave, dit il d'une voix fébrile.
- Mais réponds moi, dit elle tout en posant sa main sur le front brûlant du garçon.
- J'ai du attrapé froid, c'est pas de chance, y'a de l'aspirine contre la fièvre dans mon bureau !
Elle chercha sur son bureau, qui était comme elle l'avait imaginé, il y avait beaucoup de photo de joueurs de foot, à tout âge de Genzô, sur une des photos se trouvait une fille, à côté de lui et de deux autres garçons de qui était elle la copine, un sentiment de jalousie l'envahit lorsqu'elle émit la possibilités qu'elle puisse être la copine de Wakabayashi, puis elle se reprit ; ce ne serait pas étonnant : elle est mille fois plus jolie...
Elle retourna vers Genzô, l'aida à boire l'aspirine et resta à ses côtés. Le jeune homme était trop fébrile pour se rendre compte à quel point la présence de la jeune fille lui faisait du bien. Il tremblait, le thermomètres affichait 39°C, la jeune fille était très inquiète et elle savait que les Ingelhart venait de partir chez des amis. Que pouvait elle faire, elle voulait l'aider, se sentait fautive. Alors elle se rappela que lorsque sa petite soeur avait de la fièvre on lui donnait un bain froid, évidemment il n'était pas question d'en faire autant pour Wakabayashi et cette pensée la fit rougir. Elle prit un gant qu'elle mouilla avec de l'eau froide et commença à le passer sur le visage du garçon. Genzô, malgré son état, ne pourrait jamais oublier la tendresse avec laquelle elle lui passait le gant pourtant rêche. Sans réfléchir aux conséquences de son geste, il tenta d'enlever son haut afin qu'elle rafraîchisse son torse brûlant. Voyant cela, Nadia devint aussi rouge que les maillots du club de Liverpool (surnommé les Reds !!). Il enleva péniblement son pull, tout comme il lui expliqua péniblement que sa fièvre devait être une réaction à un rappel de vaccin que Mme Ingelhart lui avait fais le matin même. Nadia sourit et lui dit :
- Les hommes sont des bébés !!
- Pourquoi dis tu ça ?
- Ce sont les enfants qui ont des réactions aux vaccins. Tu as beau passé pour être un homme fort tu es aussi fragile qu'un enfant.
Elle le prit dans ses bras et lui murmura :
- Je suis là, ça ira.
Elle caressait tendrement son visage afin que son corps tremblant s'apaise, elle posa la tête du garçon près de son épaule et continua à s'occuper de lui tendrement. Personne n'avait jamais été aussi tendre avec lui, pas même... Il murmura :
- Maman ?
- Chuut, reposes toi, je suis tous près de toi, dit elle d'une voix on ne peut plus douce, remplie d'amour.
Nadia ne comprenait pas trop bien, peut-être que sa mère lui manquait. Genzô lui « savourait » la douceur de ses gestes qui ressemblait à ceux d'une mère, comme il « savourait » tout l'amour qu'elle lui offrait comme celui d'une mère...
Elle le rafraîchit pendant longtemps, espérant que la fièvre baisse, vers minuit elle reprit sa température : 37,7°C, elle continua à passer le gant mouillé sur sa peau mais de fatigue elle s'endormie la tête sur son torse nu. Dans la nuit, Genzô se réveilla la fièvre était tombé, il vit le petit corps de la jeune fille agenouillé près du lit, la tête contre lui. Ayant peur qu'elle prenne froid, il posa son dessus de lit sur elle et serra son bras gauche (à lui) contre la hanche de la jeune fille afin qu'elle ne tombe pas.
Le lendemain matin, les Ingelhart furent étonné de les voir tous les deux, cela faisait 8/9 ans que Genzô habitait ici et jamais il ne l'avait vu avec une fille. Ils se demandèrent ce qui s'étaient passé entre eux, un peu inquiet sachant que la jeune fille n'avait pas encore 18 ans... mais amusé de voir ce tendre couple.
Voilà, le chapitre est court mais j'ai fait de mon mieux !!!! ParisSailorGenzo@aol.com
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