Chapitre 11 :
Un pacte risqué...
Genzô se réveilla et fut surpris de voir la jeune fille presque dans ses bras. Puis il se remémora ce qui s'était passé et voulu enlever son bras gauche pour qu'elle ne sache pas qu'il avait eu un geste de tendresse envers elle. Mais trop tard, la jeune fille se réveilla. Elle leva les yeux et vit deux grands yeux noirs profond qui l'observait, c'était Wakabayashi, elle ne pu s'empêcher de rougir et lui de sourire.
Elle se leva précipitamment, ne faisant même pas attention à la nuit quelque peu intime qu'elle venait de passer en sa compagnie. Attrapa le thermomètre, sa température était de 37°C, une fois rassurer elle poussa un soupir de soulagement.
Genzô fut énormément touchait par ce geste, elle avait l'air épuisé, elle aurait du le sermonner pour sa fièvre et cette nuit, mais rien, la première chose à laquelle elle avait pensé, c'était... lui.
Il sortit du lit et s'exclama d'une voix tendre :
- C'est très gentil de t'être occupé de moi, tu devrais rester te reposer, tu l'as bien mérité.
La jeune fille qui arrivait à peine à ouvrir les yeux accepta et sans réfléchir, se mit dans le lit chaud et vide de Genzô.
Depuis cette nuit là, la relation entre Genzô et Nadia avait changé ; ils étaient plus proches et se confiaient plus facilement. De plus, Wakabayashi mettait un peu plus son fort caractère de côté pour ne pas blesser la jeune fille, surtout lorsqu'ils étaient tous les deux.
Les Ingelhart eux se posaient des questions sur leurs relations mais ça ne les regardaient pas, enfin Nadia était encore mineure et c'était l'amie de leur nièce. Jan, lui, questionnait constamment Genzô qui lui répondait toujours ce qui s'était réellement passé patiemment.
Nadia, elle, s'inquiétait pour lui, car depuis le départ de Romain, il ne pouvait plus faire de foot. Certes, Wakabayashi restait en condition physique en faisant de la natation (les Ingelhart ont une piscine) mais elle savait qu'il n'était jamais aussi heureux que lorsqu'il jouait.
Un après midi, les deux jeunes faisaient du footing afin de faire en même temps une course pour Mme Ingelhart. Tandis qu'il passait dans un parc, des enfants qui jouaient au foot, reconnurent Genzô :
- Eh M'sieur, vous êtes le super gardien Wakabayashi ?
- Ouais, dit il fièrement. Ce qui énerva Nadia !
- Elle est super canon ta copine, dit le gamin en montrant Nadia du doigt qui avait laissé le gardien avec ses admirateurs.
- Euh, dit Genzô tout rouge, c'est pas ma copine !
- Ouais bah j'serais toi je serais déjà avec elle, les mecs vont lui courir après.
- Non mais tu t'entends, y'a pas que les filles dans la vie !
- Sans les filles pas de bébé, et si tu l'aimes pas pourquoi t'as rougis, hi hi ?
Genzô un peu gêné détourna la conversation vers le foot. Nadia, quant à elle, discutait avec un grand blond aux yeux bleus et un garçon un peu moins grand avec un cure dent.
- Bonjour, dit elle, et excusez moi...
- Qu'est ce qu'il y a gentille demoiselle, dit le gars avec le cure dent.
- C'est pas à toi que je parle, et t'es qui toi ?
- Pfff, c'est toujours pareil, il n'y en a que pour Karl, je suis Hermann Kartz, du club d'Hambourg !
- Oh mais c'est Mr Schneider que je cherche...
- En voilà des manières, c'est moi !
Encore une qui veut me draguer, pensa Karl.
- J'ai besoin de votre aide pour... un ami commu
- Hein ? Mais qui ?
- Genzô Wakabayashi !
- Comment va t'il ?
- Hum, bof. Il a l'air triste, il ne sourit plus, le foot lui manque
- Et toi ? T'es sa petite amie, demanda Kartz très curieux.
- Ça ne te regarde pas !
- Je le vois souvent en ta compagnie et il a l'air bien, renchérit Karl.
- Euh, toute rouge, c'est pas pareil. Quand il joue au foot, il a le plus beau des sourires !
- Et c'est ce sourire qui fait battre ton coeur, rit Kartz
- Faites le taire celui là ! Ou la gentille jeune fille que je suis va bientôt s'impatienter. Bon du sérieux, vous venez entre 17 et 19h ?
- Un instant, dit Karl, tu peux m'expliquer pourquoi j'aiderai Wakabayashi alors que le Japon est un sérieux adversaire de l'Allemagne !
- Oui mais c'est ton ami et en plus je te rappelle que vous êtes dans le même club. S'il revient plus tôt, il fera la différence en fin de saison. Il sera frais alors que tous le monde sera cuit !
Tandis que Karl réfléchissait, Kartz ne pouvait s'empêcher de questionner la pauvre jeune fille :
- Bon avoue tu es amoureuse de lui !
- Amoureuse, amoureuse, n'importe quoi...
- Je te propose un marché, Karl et moi on lui fait retrouver le sourire et son super niveau. Mais, durant la Coupe du Monde Junior, si le Japon rencontre l'Allemagne, et qu'il gagne, on s'arrange pour que Wakabayashi tombe dingue de toi mais si l'Allemagne gagne, tu sors avec moi, proposa Kartz.
- Non mais ça va pas ! J'ai horreur des duels d'hommes pour une femme, c'est d'un macho, c'est à la femme de choisir dans ce cas !
- Dans le cas où Wakabayashi joue uniquement ce marché fonctionne, réfléchis sinon il sera triste !
- Grr, d'accord marché conclu !
- Alors c'est oui, s'interrogea Karl.
- De tout façon, avec Wakabayashi, le Japon gagnera. Surtout ne dites pas à Wakabayashi que...
- Que faut il ne pas me dire, tous les trois, demanda Genzô qui venait d'en finir avec les autographes.
Nadia se retourna et lui fit le genre de sourire qu'on fait à ses parents quand on cache quelque chose. Hermann répondit :
- C'est juste que Nadia était triste de ne pas voir ton joli sourire alors elle nous a proposé de venir jouer avec toi !
- Non mais tu pouvais pas te taire toi, cria la jeune fille en tapant Kartz.
- Elle est très gentille, dit Schneider, tu as de la chance, rends en toi compte !
- Ouais, donc tu vas pouvoir rester en condition physique, parce que les exercices physiques que tu fais avec la p'tite c'est pas suffisant, s'exclama Kartz.
- La blague est de mauvais goût, Kartz, râla Genzô
- Tais toi idiot !!!! Nadia n'en pouvait plus de ce type.
17h, Karl et Hermann arrivèrent. Les trois garçons s'amusaient et Genzô semblait heureux tout comme la Parisienne qui n'avait d'yeux que pour lui. Karl avait été quelque peu marqué par la gentillesse de la jeune fille. Schneider, voyant la jeune fille à l'écart, lui fit une proposition :
- Nadia, comme les cages sont petites, tu pourrais faire le gardien.
La jeune fille ne savait pas quoi répondre, puis accepta :
- Ok, mais soyez indulgents car j'ai pas souvent fais ça !!!
En effet, c'était pas du tout ça, elle avait réussi à faire quelques arrêts et Wakabayshi l'avait complimenté mais seulement les tirs faciles que les garçons frappaient pour ne pas la découragé.
Les quatre jeunes continuaient de s'amuser tous les jours et l'hiver arrivait, c'était déjà le mois de novembre. Le sourire de Genzô était revenu et la gentillesse de Kartz, Schneider et Nadia lui avait fais plaisir, il ignorait l'existence de ce marché.
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