Chapitre 4 :
un nouveau départ
Les autres jours passèrent sans incident notoire, tous les matins pendant environ 2 heures Genzô et Nadia faisaient du footing, elle l'aidait dans ses actes quotidiens (sauf quand il prend un douche, je vous rassure !!!). La présence de la jeune fille lui devenait indispensable, il avait besoin d'elle mais il n'allait pas l'admettre de si tôt.
Comme tous les matins, Nadia était la première debout, elle préparait le petit déjeuner quand Wakabayashi arriva, comme chaque jour il la salua poliment, tout comme elle.
Mais Nadia en avait assez de ne pas oser lui demander, elle s'arma de courage et dit, sur un ton quelque peu inquiet :
- Tu voudrais bien me parler du Japon ?
- Tiens, tiens, tu veux savoir comment c'est le 14 ème siècle ! dit il froidement.
- C'est pas ça, je sais dé... balbutia t'elle
- Tes mangas t'en disent pas assez ! Pourquoi, hein ? Un Japonais en chair et en os ça t'intrigue. Je suis pas une bête de cirque.
- Non je veux juste apprendre de ce pays à travers ton regard, ne pas rester avec les idées que l'on m'a mit en tête. Je veux tout savoir mais pas par les livres, je les ai déjà tous lu et je ne sais pas si c'est la réalité. Je ne veux pas rester avec les préjugés, les idées toutes faites. Tu comprends je veux tout savoir sur ce pays.
- Tu parles, dans deux jours ça t'intéressera plus. C'est juste pour me draguer !
Nadia pouffa de rire et dit, un peu rouge quand même :
- Mon prince charmant ou petit ami, comme tu préfères, est Parisien, BEAU et INTELLIGENT. De plus, ça fait longtemps que je m'intéresse à ce pays : en terminale j'ai fait un dossier...
- C'était quoi, le Japon vit au 14 ème siècle...
- NON, le Japon un pays entre modernité et traditions. Je l'ai rédigé en anglais avec une camarade. Mais évidemment ton ouverture d'esprit ne te permet pas de connaître cette langue.
Genzô abaissa sa casquette pour faire comprendre qu'il souhaitait stopper cette conversation. Mais Nadia avait remarquer son stratagème. Elle lui vola sa casquette ainsi qu'un doux baiser sur la joue et lui chuchota « merci » à l'oreille, puis s'exclama, les joues toujours rouges :
- Tu ne trouves pas qu'elle me va mieux à moi qu'à toi et c'est quoi SGGK ? Wakabayashi encore rouge et surprit par la jeune fille, tentait de reprendre ses esprits, il lui dit :
- Elle est trop grande pour toi, p'tite tête...
- N'importe quoi...
- Et SGGK, ça veut dire Super Great GoalKeeper !
- Eh ben, t'es plutôt modeste dans ton genre !
- Ouais, dit il d'une voix arrogante, on me compare même à Oliver Kahn !
Elle pouffa de rire.
- Ouais bah je trouve pas ça génial d'être comparé à un « vieux » de 33 piges quand on en a 18.
- Si tu veux mais c'était le meilleur d'Europe jusqu'à ce que j'arrive. Les attaquants ne peuvent rien contre moi !
- Si
- Qui ?
- On te compare à Kahn, donc Michael Owen en forme t'en mets au moins un !
Il a marqué 4 buts à Kahn en 2 matchs, alors tu sais combien de buts il te marque si tu te retrouves en face. A moins que tu ne sois pas assez doué en maths !
- Il est peut-être doué pour faire chavirer les coeurs des gamines mais pour ce
qui est de la technique y'a plus personne !
- C'est pas vrai, dit elle, un peu rouge. Tu dis n'importe quoi, il a un grand sens
du jeu et est lucide devant le but, tu ne peux nier ses qualités ! Et puis c'est sûrement pas Owen mais un autre qui fait battre mon coeur, murmura t'elle en pensant très fort à Wakabayashi.
- Il n'y a que Sho qui m'a marqué un but hors de la surface de réparation et Tsubasa, il...
- Non, mais t'as rien comprit au Foot toi, on perd quand l'équipe adverse à marquer plus de buts, hors ou dans la surface. Alors d'où le buteur a tiré on s'en fout, ce qui compte c'est d'arrêter la balle. T'es vraiment arrogant, le foot c'est pas un défi contre un autre type. C'est 11 personnes contre 11 autres, chaque équipe forme un groupe homogène où la solidarité règne avec l'objectif d'être victorieux, rendre heureux les supporters ...
- Tu disais que tu ne rêvais pas, les joueurs se défoncent pour le fric.
Mais sur le fond il savait qu'elle avait raison et que son principal défaut était de toujours vouloir arrêter tout, de ne jamais compter sur ses coéquipiers ou pas assez.
- Toi, y comprit !
- Pas exactement, je me bat pour mon pays. Je ne devrais pas jouer mais je dois...
- Abîmer tes poignets pour une pauvre compétition entre gamin, que tout le monde aura oublié demain. Et au Japon y'a pas d'autres gardien ?
- Non, Wakashimazu qui est assez doué a quitté la sélection pour raison personnelle. Et Morisaki, malgré son courage, n'est pas à la hauteur. Cette coupe on en rêve et on se battra jusqu'au bout !
Nadia était émue, elle ne croyait plus à l'esprit combatif, valeureux avec coeur des sportifs. Ce garçon lui rappelait les exploits de Tyler Hamilton, ce cycliste américain qui se battait sur les routes du Tour de France avec un courage qui force le respect. Il finit 4 ème malgré une blessure à la clavicule. Ce courage les cyclistes l'avaient, elle le pensait mais les footballeurs, elle n'y croyait plus.
Pourtant, il était là pour lui faire croire en ce qu'elle ne croyait plus... Elle observait le visage de Genzô. Il s'épanouissait tandis qu'il parlait de foot, son rêve, sa vie. Ses yeux brillaient comme si des milliers d'étoiles avaient décider de pénétrer le noir profond de ses yeux. Ce jour là elle comprit que le foot était son immense passion, sa seule passion. Alors qu'elle l'admirait, Genzô continuait de parler, affirmant :
- Le Japon gagnera la Coupe du monde Junior et je serai le gardien titulaire !
- C'est un objectif très ambitieux mais avec toi dans les buts, le Japon peut y arriver. Ce sera dur on le sait tous les deux mais je t'y aiderai !
- Ok dit il sans véritable enthousiasme ni réticence,
- Super c'est de début d'une nouvelle amitié et grâce à mon aide et à ton courage tu redeviendras le Super Grand Gardien ! dit elle le regard brillant...
Voilà, le Chapitre 5 je n'ai pas encore trouver le titre ce sera la surprise !!! Pour tout commentaires ou suggestions : ParisSailorGenzo@aol.com
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