Chapitre 50 : ... mariage
arrangé
Genzô et Nadia retournèrent au mariage pour le déjeuner
(et le dîner). Wakabayashi était préoccupé
par le fait que Nadia semblait si froide ; ce qui n’était
pas dans les habitudes de la jeune fille.
- Alors, mes amis sont sympas ?
- Oui, ils sont tous très gentils !!!!
- Misaki m’a dit qu’il était content pour nous
deux !!!
- Oh !
- Mais moi aussi ^^
- Normal, la jeune fille sourit timidement.
- Et toi ?
- Bah moi aussi, quelle question !!!
- On dirait pas, tu es toute silencieuse !!
- Oh, t’inquiètes je pensais à mes partiels,
j’espère que je les ai réussit. On y va ?
Elle le dépassa et prit la main du jeune homme. Tsubasa
les accueillit !!
- Ah vous êtes là, vous serez à la même
table que moi et Sanae ainsi que Misaki, Azumi, Yoshiko et Matsuyama,
je pense que ce sont ceux qui parlent mieux anglais !!!
- Merci Tsubasa, répondit Nadia touchée.
Le soir, après le repas, tous le monde dansa, évidemment
Genzô avec Nadia toujours quelque peu distante.
La jeune femme était blottie dans les bras du Japonais,
sa tête contre son torse, les yeux remplis de tristesse.
- Genzô ?
- Hum ?
- Je ne me sens pas très bien ?
- C’est vrai ? Qu’y a t’il ?
- Je crois que j’ai un peu mal à la gorge, j’ai
du attraper froid l’autre jour en arrivant au Japon.
- Oh c’est vrai que tu es pâle, tu as l’air
fatiguée !! Allez ne t’angoisses pas pour les partiels,
tu es géniale !!!
- Merci ! Allez, encore une danse et je rentre,…
- Mais… ?
- Tu peux rester, c’est pas grave. Je vais demander à
Kumiko si elle peut me mettre une chanson et je reviens !!!
- Kumiko, est-ce que je peux mettre cette chanson !! Après
je rentre mais pas Genzô !!
- Ah bon ? Moi aussi, je te ramènerai !!!
- Merci, c’est gentil
Nadia partit retrouver Genzô attendant que la chanson
retentisse, elle signifiait beaucoup pour la jeune fille à
cet instant, qui se serra le plus fort possible contre Genzô
étonné :
J’ai longtemps parcouru son corps
Effleuré cent fois son visage
J’ai trouvé de l’or
Et même quelques étoiles en essuyant ses larmes
Et j’ai appris par cœur la pureté de ses formes
Parfois je les dessine encore
Elle fait partie de moi
Elle se souvenait toutes les fois où ils s’étaient
réconfortés, toutes les fois où ils avaient
été là l’un pour l’autre. Nadia
avait cru que le bonheur lui était enfin possible, grâce
à lui. Elle adorait tout en lui, il lui semblait parfait
!! Un prince charmant des temps modernes.
Je veux juste une dernière danse
Avant l’ombre et l’indifférence
Un vertige puis le silence
Je veux juste une dernière danse
Elle voulait que cette danse avec lui ne s’arrête
jamais, que le temps ne s’écoulent plus pour rester
avec lui pour toujours.
Je l’ai connue trop tôt mais
c’est pas de ma faute
La flèche a traverser ma peau
C’est une douleur qui se garde
Qui fait plus de bien que de mal
Mais je connais l’histoire, il est déjà trop
tard,
Dans son regard, on peut apercevoir qu’elle se prépare
Au long voyage
Quel bonheur de l’avoir rencontrer, même si au début
cela avait été dur avec lui, il en valait la peine.
Mais déjà, un dilemme s’était présenté
à elle, Paris ou lui ? Avait-elle prit la bonne décision
? Désormais, elle en doutait ! Elle n’aurait jamais
du repartir sur Hambourg, mais elle avait craqué, et malgré
la tristesse, elle ne regretterait jamais un seul instant avec
lui, mais ceux loin de lui…
Je peux mourir demain ça ne change
rien
J’ai reçu de ses mains
Le bonheur ancré dans mon âme
C’est même trop pour un seul homme
Et je l’ai vue partir sans rien dire
Il fallait seulement qu’elle respire
Merci d’avoir enchanté ma vie
Oui, Genzô lui avait apprit à être heureuse
à nouveau, à retrouver son cœur, à faire
confiance aux hommes. Il était si gentil avec elle, si
tendre, chaleureux au fil du temps, mais pourquoi alors lui brisait
le cœur de cette façon ? Etait-ce la raison de son
invitation au Japon. Quoiqu’il en soit, elle l’aimerait
toujours et chaque souvenir de lui réchaufferait son cœur
à jamais…
Et maintenant, elle devait partir en silence, oublier à
jamais cet homme si parfait à ses yeux. Mais elle ne regrettait
rien, chaque instant avait été merveilleux !!
Elle ne put s’empêcher de pleurer quelque peu, le
Japonais s’en rendit compte :
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- C’est une chanson si triste, je pleure chaque fois que
je l’écoute, Genzô, GENZÔ !!
Elle aurait voulu que la chanson ne s’arrête jamais
mais les paroles de Mme Wakabayashi retentissait encore et toujours
dans sa tête et blessait son cœur :
« vous n’êtes qu’une profiteuse,
seuls l’argent et la notoriété de mon fils
vous intéressent petite peste ». « Genzô
est beaucoup trop bien pour vous, vous n’avez rien à
lui apporter, vous n’êtes qu’une potiche !!!
De toute façon Genzô est déjà fiancé,
et quand il retrouvera son premier amour : Naoko Kazuki, nièce
de l’Empereur, il vous oubliera vite »
Elle relâcha Genzô qui lui murmura :
- Tu me diras ce qu’il y a de si triste dans cette chanson,
ma CHERIE.
A ce mot, « chérie », elle ne put empêcher
ses larmes de couler, alors Wakabayashi s’approcha et l’embrassa
tendrement, un baiser si doux, triste, leur dernier baiser, pensait
Nadia qu’elle tenait à savourer, puis essuya ses
larmes :
- Ne t’inquiètes pas, je suis là, tu peux
me dire si quelque chose te préoccupes.
Genzô, fiancé, PREMIER AMOUR, … alors
je ne suis pas son premier baiser, … , ni son PREMIER AMOUR,…
Naoko Kazuki est son PREMIER AMOUR,…
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