Chapitre 51 : Premier
amour
Nadia était dans sa chambre et pleurait, sans arrêt,
elle était inconsolable !! En rentrant, elle avait croisé
Mme Wakabayashi qui lui avait donné son billet pour Hambourg
puis Paris, son avion partait le matin à 6h, elle partirait
à 5h, Genzô n’en saurait rien !!
Mais pourquoi ?! Comment ?! Est-ce vrai ce qu’elle
a dit ?! Genzô est avec moi pour passer le temps ?! S’il
est partit plus tôt que moi au Japon c’est pour la
revoir ?! Je la hais ! Je le hais ! … Je ME hais !! Comment
ai-je pu croire que je serais un jour heureuse avec un homme ?!
…. Mais je l’aime,…, oh comment je peux être
ridicule et être triste qu’on ne l’ait jamais
fait….
Genzô rentra vers 2h du matin et alla dans sa chambre,
pensant que Nadia serait endormie, ne voulant pas éveiller
son amie fatiguée. J’espère qu’elle
va mieux, elle avait vraiment l’air pas bien du tout, elle
tremblait !!
Oui, je l’aime, j’aime Genzô de tout mon
cœur mais il m’a brisé le cœur, je ne me
laisserais pas faire !! M’utiliser pour passer le temps,
je peux pas y croire, tout ça parce que ça ne se
fait pas pour un homme de ne jamais avoir une de petite amie avant,
pff !!
Genzô entendit frapper :
- Entrez !!
…
- Nadia ! ça va mieux ?!
- Oui, répondit elle timidement.
- Tu n’as plus froid !!
- Si ça continue c’est toi qui va avoir froid dans
cette tenue. ( Genzô était en train de se changer)
- T’inquiètes, rougit il.
- Je pourrais toujours prendre soin de toi !!
- Dans ce cas, je veux tomber malade !!
Elle s’approcha séductivement de lui, le regard
focalisé sur lui, rempli de malice et posa ses bras autour
de son cou, pressa son corps contre le sien et l’embrassa
passionnément. Genzô resta étonné mais
se laissa aller et répondit avec passion égale,
si bien que le baiser devient de plus en plus passionné
et les deux jeunes se retrouvèrent sur le lit du Japonais
qui se demanda ce qui arrivait à sa petite amie, si anxieuse
quand tout allait si vite d’habitude : Peut-être
qu’elle se sent prête ?!
- Nad ?!
- Hum ?!
- Tu es sûre de ce que tu veux ?!
- Oui, je veux faire l’amour avec toi ! avoua t’elle
doucement, pleine d’assurance.
- Mais on peut attendre d’être à Hambourg,
la chambre de mes parents est à deux portes !! Ils risquent
d’entendre !!
- Ils dorment !!
Mais le regard de Nadia n’était pas limpide, il
semblait confus, ses yeux étaient encore rougis ce qui
alarma Genzô : elle me cache quelque chose ?!
- Nad, je ne préfère pas !!
- C’est à cause d’elle, j’en suis
sûre, il l’aime alors il ne veut pas de moi, sinon
il me regarderait en face !! Tu as raison !! Bonne nuit !
Allez, Genzô calmes toi, mais elle est si attirante
bien que je sens qu’elle n’est pas prête…
si je la regarde dans les yeux, je vais craquer …
- Bonne nuit !!
- Adieu !!
Elle rentra dans sa chambre amère et triste : J’ai
une idée !! Elle prépara un petit mot pour
le Japonais qui le dégoûterait à coup sûr
!!
Nadia partit pour Hambourg et reprit toutes ses affaires, les
larmes aux yeux, heureusement, une lettre contenant une bonne
nouvelle l’attendait : elle était acceptée
en 2 ème année de droit avec de très bonnes
notes et pourrait même être en France ou en Allemagne,
selon son choix, bien que le choix ne se posait plus désormais
!!
Une fois à Paris, ne voulant affronter ses amies, elle
se rendit dans l’appartement, d’elle et Genzô
et pleura !!
Pendant ce temps, Genzô se réveilla vers 11h et
alla directement dans la chambre de Nadia trouvant leur «
séparation » de la veille intrigante. Lorsqu’il
ouvrit la porte, elle n’était pas là mais
en observant bien, ses affaires aussi. Il paniqua, les souvenirs
de la nuit précédente oppressant son cœur,
c’est alors qu’il découvrit un papier sur la
table :
Wakabayashi,
Je ne te savais pas aussi lâche !! Alors, tu as eu peur
hier ?! Pff, tans pis pour toi, tu as raté ta chance !!
Dans toutes mes expériences, je trouve que tu es le pire
des dégonflés, je préfère encore un
mec qui couche mal que un qui couche pas du tout !! M’enfin,
j’aurais du m’y attendre, les Japonais ne sont pas
connus pour leur qualité au lit !!
Bisous mon chéri et adieu !!
Genzô resta droit, le visage étonné, sentant
la rage lui monter au cœur, comment avait-il pu tomber amoureux
d’une fille qui s’était payée sa tête,
sa mère entra à cet instant :
- Tu as lu le mot, mon chéri ?!
- Oui, une larme coula le long de son visage sans pouvoir la retenir.
Comment a t’elle pu me faire ça, moi qui m’apprêtais
à faire d’elle ma femme !! Comment est-ce que je
fais pour l’aimer encore malgré tout !! Pourquoi
aurait elle joué avec moi ?!
- Ne pleures pas, elle voulait sûrement te faire un enfant
pour te faire payer après, elle doit courir après
les hommes riches pour les faire payer, c’est une action
juridique qui existe pour les femmes qui ont des enfant dont les
hommes sont des probables pères.
- Mais pourquoi ?!!
- Parce qu’elle ne t’aime pas ! (cette phrase transperça
le cœur de Genzô)
- J’en ai assez entendu, je rentre à Hambourg, je
veux des explications !!
- Attends, nous avons une invitée de marque ce midi : Naoko
Kazuki, la nièce de l’empereur, tu sais elle était
à Shutetsu et était souvent avec toi, elle était
si triste quand tu es parti !!
- Ok !!
- En plus, c’est une jeune femme ravissante !! Et intelligente,
généreuse !! Elle t’aime, elle !! N’oublies
pas qu’elle est ta fiancée depuis très longtemps
!! !!
- QUOI ?! Nadia, … oh il ne faut plus penser à
elle !! Mais je ne peux pas !! J’aurais tellement voulu
faire d’elle ma femme !! On était heureux tous les
deux, je ne peux pas y croire !! Elle est comme Amanda ?! Il se
souvint toutes les tentatives d’Amanda et les réactions
de Nadia … Non, elle n’est pas comme elle !! ….
J’y suis, cela a un lien avec ce mariage arrangé,
j’en suis certain !!
- Genzô ?!
- Madame, je prends le premier avion pour Hambourg, Nadia me doit
des explications, elle va le regretter : Nad, je suis sûr
que tu ne me veux pas de mal, je sais que tu m’aimes, je
le sens chaque fois que tu es avec moi, la force de ton amour
s’empare de moi chaque fois que tu me regardes, tu ne peux
pas faire semblant !! La passion qui nous anime lorsqu’on
est près l’un de l’autre ou quand on pense
à l’autre, la force de nos sentiments, ça
ne peut pas être du bluff !!
- Mais elle est rentrée à Paris, je pense !!
- Mince, y’a pas d’avion avant une semaine !!
Nadia était toujours à Paris, mais n’avait
prévenu personne, elle voulait rester dans cet appartement,
au moins le temps des vacances !! Elle allait de temps en temps
sur le web, parler avec ses amies, paraître heureuse, comme
si de rien était même si chacune de ses répliques
lui faisait terriblement mal !!
Genzô sortit de l’avion et prit directement un taxi
pour l’emmener à l’appartement des amies de
Nadia, 30min plus tard, Marianne lui répondit mais s’étonna
de le voir, sans Nadia. Il lui raconta toute l’histoire
et elle confirma les suppositions du gardien Japonais. Ils se
rendirent à l’appartement de Nadia et Genzô
mais elle n’y était pas alors Marianne lui expliqua
où Nadia se rendait lorsqu’elle était triste
comme lorsqu’elle venait de quitter Hambourg et qu’elle
voulait être seule pour penser à lui : il s’agissait
d’une île sur la Seine près de Neuilly. Nadia
s’y trouvait et Genzô alla à sa rencontre,
serrant dans sa main une petite boite. Marianne décida
de laisser les deux amoureux seuls.
Nadia n’en revenait pas de voir Genzô et tenta de
faire un regard méprisant mais ne réussit pas face
au regard rempli d’amour de l’homme de son cœur
: Il ne m’en veut pas ?!
- Nad , j’ignorais que je devais me marier avec cette
femme !!
- Et je dois te croire ?! Avoues plutôt que tu passais le
temps avec moi, s’énerva t’elle.
- Donc tu n’as pas joué avec moi ?
- Bien sûr que non, Wakabayashi , j’ai un cœur
moi !! Je ne fais pas des promesses à une femme alors que
je suis déjà engagé !!
- Je ne savais pas !!
- Mais oui, je te crois, répondit elle ironiquement.
- Sinon, pourquoi est-ce que j’aurais fais commander ça
pour toi, demanda t’il un genou à terre la regardant
droit dans les yeux, lui tendant la petite boite.
- Je,…, c’est quoi ?!
- A ton avis ?!
- … (elle ne pouvait plus réfléchir, les joues
rouges, son cœur battant la chamade, elle était sûre
qu’elle allait tomber par terre d’une seconde à
l’autre !!)
- Nad, l’autre jour tu m’as dit que j’étais
un prince charmant, dans ce cas j’ai besoin d’une
princesse !! Tu crois que tu voudrais bien l’être
?! Que tu voudrais être ma princesse !!
- Je n’en suis pas une, répondit elle les larmes
aux yeux, sans le regarder, Naoko Kazuki en est une !!
- Je suppose que c’est non, comprit il amer, dépité,
son monde venant d’exploser en milles morceaux, comme son
pauvre cœur.
- …
Les paroles de Mme Wakabayashi retentissaient dans sa tête
: « n’essayez pas de le garder ou je ferais de votre
vie un enfer, petite !! ». « votre mère vit
seule avec votre sœur, cela serait dommage qu’elles
aient des problèmes » « Vous êtes étudiante
en droit, j’espère que vous allez réussir
!! ». Mme Wakabayashi semblait être une femme très
influente et dangereuse…
- Une dernière fois…
Genzô prit le visage de la jeune femme entre ses mains
et l’embrassa tendrement, tout doucement, Nadia ne réfléchit
plus et répondit mais à ce moment là, Genzô
s’écarta et pour Nadia se fut comme si son monde
venait de s’écrouler, une sensation de manque terrible
quand il l’avait relâché la fit craquée
:
- Gen !! Attends !!
- …
- Je, je, je t’aime !! Mais tu dois épouser cette
femme !! Pour moi, s’il te plait !!
- Mais pourquoi ?! C’est toi que je veux !!
- Je ne peux pas t’expliquer, s’il te plait ?!
- (soupir très profond) D’accord !! Mais acceptes
la bague !! répondit il tête baissé, complètement
anéanti.
Elle acquiesça timidement de la tête et Genzô
ouvrit la boite, Nadia fut ahurie, sous le choc, devant elle,
sous ses yeux se trouvait l’exacte réplique de la
bague de fiançailles (et mariage) de Bunny, dans Sailor
Moon, la bague de ses rêves !!
- Wakabayashi, il ne fallait pas, c’est …
- Rien n’est trop beau pour toi, temps que tu es heureuse.
- Merci, elle osa tout de même l’enlacer et l’embrasser
tendrement et ils partirent à l’appartement main
dans la main.
Genzô ne comprenait pas la demande de Nadia mais comprit
son comportement du soir, juste avant qu’elle parte.
Une fois à l’intérieur, Genzô l’enlaça
par derrière et Nadia posa sa tête contre lui, les
yeux fermés, il lui murmura :
- Je t’aime !! Et je sais que tu es la seule que je veux
!!
- Gen ?!
- Tu voulais que je sois le premier, hein ?! (elle acquiesça
timidement) Tant mieux, je veux que tu le sois aussi, pas une
femme que je n’aime pas !!
- Wakabayashi, promets moi de l’aimer !!
- Quoi ?!
- Oui, elle n’y est pour rien !! Je suis sûre que
c’est quelqu’un de bien !! Aimes les enfant que tu
auras avec elle !!
- Chut !! Viens, n’y pensons pas, pas maintenant…
Genzô embrassa tendrement sa belle dans le cou, sans arrêt
tout en la caressant tout doucement, la jeune femme tremblait
et ne pouvait pas réfléchir face à la tendresse
de Genzô. Ils se dévorèrent du regard puis
il conduisit la Française vers le lit afin de la déclarer
sienne et elle sien. Tant de tendresse et de passion envahirent
les deux jeunes tandis qu’ils ne faisaient qu’un comme
leur cœurs, corps ainsi qu’esprits étaient en
harmonie pour la première fois de leurs vies.
Alors que leurs respirations n’étaient pas encore
redevenue normale après les évènements précédents,
le Japonais captura tendrement les lèvres de la jeune femme
entre les siennes et lui murmura :
- Merci !
- …, c’est moi qui te remercie !
Ils restèrent enlacés longtemps sous le drap,
comme si uniquement eux deux n’existaient mais aussi comme
s’ils ne pouvaient vivre si on les détachait l’un
de l’autre :
- Nad, ici ce sera chez toi, désormais !! Je te dois
bien ça, et je t’interdis de refuser !! Je viendrais
te voir, oui même marié je viendrais te voir …
- NON !! Tu lui seras fidèle !!
- Mais ?!
- Tu n’es quand même pas comme ça ?! Si ? !
Promets moi, de l’aimer, de lui être fidèle
et d’aimer les enfants que vous aurez !!
- Mais tu te rends compte de ce que tu me demandes ?!
- Oui ! murmura t’elle le visage baissé, comme pour
lui montrer le sacrifice qu’elle faisait.
- Je ne peux pas, je t’aime, toi et personne d’autre
!!
- Tu n’en sais rien !! ça n’existe pas un unique
amour !! C’est une fille bien, elle a l’air douce,
gentille, belle …
- Je la connais, on était ensemble en primaire, je m’en
fiche de cette fille !!
- En primaire, c’est normal les gars tombent pas amoureux
!! Les gars aiment pas trop les filles !
- Tsubasa si !! Et aujourd’hui je n’aime toujours
pas les filles, je n’aime qu’une seule femme !!
- Wakabayashi, arrêtes !! Epouses la, s’il te plait
!!
- Je suppose que je ne peux pas refuser !!
- Oui !
- Alors, promets moi de garder cette bague et l’appart’
!! …. Et de m’oublier, d’aimer un autre homme
!! Pourquoi pas Romain ?!
- Hi hi, tu ne devineras jamais avec qui il sort !!
- Qui ?! sourit Genzô, soulagé que la jeune femme
nue dans ses bras au bord des larmes quelques instants auparavant,
sourit à nouveau.
- Avec Sandra, lui qui râlait que j’aimais un asiatique,
il en choisit une !!
Mais déjà le sourire que le Japonais chérissait
tant avait disparu dès qu’elle avait parlé
de leur relation, comment pouvait il la perdre, comment ?
Je dois être fort, elle souffre sûrement autant que
moi !!
- Alors, nous deux c’est fini ?! osa t’il demander.
- Oui, répondit elle sans même le regarder de peur
de pleurer devant lui.
- Bien, j’ai un train dans deux heures, alors j’y
vais, j’avais prit deux billets, espérant qu’on
serait ensemble !! Comment est-ce que ça peut finir comme
ça ?
- Bien, oui, vaut mieux que tu y ailles, si jamais tu te perds
dans Paris !! Gen, on ne se reverra plus jamais !! Promets de
faire tout ce que je t’ai demandé.
- C’est bien pour toi que je fais ça !! Je te le
promets ! Et toi, aime quelqu’un d’autre, ok ?!
- JAMAIS !!!!!!! Oui, bien sûr, mentit elle, bien
que Genzô ne soit pas dupe, il ne trouva pas la force de
discuter avec elle, bien assez triste de l’imaginer dans
un lit, enlacée par un autre homme, sentant le sang et
la rage lui monter au cœur. Il savait que s’il lui
parlait, il lui demanderait de rester près de lui à
jamais il pourrait la faire craquer, mais dans ce cas il ne tiendrait
pas ses promesses.
- Bien, au revoir ma puce, prends bien soin de toi !! murmura
t’il son visage dans ses mains, avant de capturer une dernière
fois ses lèvres légèrement puis d’être
repoussé par la jeune femme.
- Adieu, Wakabayashi, répondit elle froidement.
- Nad !! Tu ne peux être aussi distante !!
- Adieu Wakabayashi, répéta t’elle automatiquement,
comme si elle se forçait à dire cet adieu terrible
si froidement à l’homme avec qui elle venait de faire
l’amour passionnément, avec qui elle aurait voulu
que ces instants ne s’arrête jamais, avec qui elle
aurait voulu être heureuse, avec qui elle aurait voulu ne
pas être que la première.
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